CORONAVIRUS ET FIN DE LA CONSTRUCTION EUROPÉENNE (1) == Dans “Marianne”, Régis Debray explique que le coronavirus révèle que l’Union européenne n’était qu’un “pieux mensonge”.

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L’épidémie meurtrière du coronavirus apporte aux populations d’Europe une avalanche de preuves terribles :

– la “solidarité européenne” n’existe pas,

– les pays d’Asie sont en train de distancer le Vieux continent dans tous les domaines, y compris scientifiques et médicaux,

– c’est vers la Chine que l’Italie, l’Espagne, la Serbie, la France se tournent pour avoir de l’aide médicale d’urgence,

– nos dirigeants, à Paris comme à Bruxelles, aveuglés par l’idéologie européiste et par l’habitude prise de ne jamais écouter la moindre voix dissidente, sont à l’origine d’un désastre sanitaire majeur.

Cette déferlante de révélations sur la nocivité intrinsèque et la non-viabilité de la “construction européenne” est tellement flagrante que les langues commencent à se délier.

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RÉGIS DEBRAY EXPLIQUE QUE L’UNION EUROPÉENNE N’ÉTAIT QU’UN “PIEUX MENSONGE”

Ce 19 mars 2020, c’est le philosophe Régis Debray qui l’explique dans le magazine Marianne, en dénonçant le “pieux mensonge” de l’Union européenne, en des termes auxquels je souscris pleinement :

“Mais n’oublions pas que, guerre ou crise, une commotion fait aussi le tri entre le factice et le réel.

Les châteaux de cartes s’écroulent, les poids et mesures sont vérifiés. Il était entendu, jusqu’en mai 1940, que l’armée française était la meilleure du monde ; en juin, nous sûmes ce qu’il en était.

Il est entendu, depuis 30 ans, que l’Europe est notre avenir, les frontières un odieux archaïsme, et l’intérêt national, une funeste vieillerie. Ouverture, libre circulation des personnes et des biens, respect des règles de Bruxelles. Nos classes dirigeantes nous l’ont répété sur tous les tons. Fini le pognon de dingue pour les derniers de cordées ; privatisations à tout crin (aéroport, services publics, chemin de fer), levons les barrières !

Et voilà qu’on parle de nationaliser. De mettre au rancard la règle sacro-sainte du 3 % et de retrouver les solidarités essentielles. L’Europe fantôme s’esbigne, blablate et communique, et c’est la Chine qui vient au secours de l’Italie, non la France ni l’Allemagne.

N’était-il pas temps d’appeler un chat un chat, et l’Union européenne, avec son corset libéral, un pieux mensonge ?”

Source : https://www.marianne.net/…/quitte-ou-double-par-regis-debray