Du panthéon à l’infirmerie, Mertens fait espérer Naples

On le lui promettait depuis des mois. Lui espérait y parvenir avant Noël. Dries Mertens a dû attendre deux mois de plus pour rejoindre les 121 buts inscrits pour Naples par Marek Hamsik.

Car il y a eu cette mutinerie qui laissait croire que le club allait se débarrasser du Diable, condamné à rester bloqué entre Diego Maradona (115 buts) et Hamsik. Il n’en fut rien. Et ce n’est pas non plus son absence d’un mois à cause de ses adducteurs qui l’a empêché de s’immiscer au panthéon napolitain. Dans le plus pur style italien.

Cantonné au rôle ingrat de pointe dans un bloc regroupé, le Louvaniste n’a touché que peu de ballons. À un point tel qu’il affichait son agacement. La faute au pressing catalan qui empêchait toute reconversion des Partenopei. Puis, il y a eu ce que Gennaro Gattuso avait rêvé : une approximation dans l’organisation des Blaugranas.

Elle est venue de Junior Firpo à la demi-heure. Le back gauche se trouait devant Piotr Zielinski, qui centrait en direction de Driesje. De l’entrée du rectangle, il enroulait dans le petit filet opposé de ter Stegen, scotché sur place.

Un premier but contre le Barça, que Mertens affrontait pour la première fois de sa carrière. Célébré comme il se devait par le célèbre speaker du Napoli car synonyme de record pour le Belge. Après 310 matchs, là où Hamsik en avait eu besoin de 520.

Mais alors que les Catalans se montraient stériles, incapables de cadrer un tir en première mi-temps, la sortie sur blessure de Mertens a coïncidé avec le réveil de la bande de Messi. Touché au pied droit après une faute de Busquets, le Diable a dû sortir, sous les acclamations du stade San Paolo, trois minutes avant l’égalisation de Griezmann au terme d’un mouvement initié par… Busquets (57e, 1-1).

Malgré une dernière demi-heure plus ouverte, et tendue, le score ne bougeait plus. De quoi faire espérer aux Napolitains un premier quart de finale de C1 dans leur histoire.

Avec ou sans Mertens ? C’est encore trop tôt pour le dire. Une chose est sûre, ses tifosi l’espèrent. Preuve qu’après la mutinerie, il s’est remis le public dans la poche. Sur la plus grande des scènes.

Naples : Ospina ; Rui, Maksimovic, Manolas, Di Lorenzo ; Fabian Ruiz, Demme (80e Allan), Zielinski ; Callejon (74e Politano), Mertens (54e Milik), Insigne.

FC Barcelone : ter Stegen ; Semedo, Piqué (90e+3 Lenglet), Umtiti, Junior ; Busquets, De Jong, Rakitic (56e Arthur) ; Vidal, Messi, Griezmann (87e Fati).

Arbitre : M. Brych (All).

Avertissements : Busquets, Insigne, Messi, Griezmann, Rui.

Exclusion : 89e Vidal (2j).

Les buts : 30e Mertens (1-0), 57e Griezmann (1-1)