
Nello Santi, chef d’orchestre suisse d’origine italienne, est mort le 6 février, à Zurich, à l’âge de 88 ans. Actif jusqu’au printemps 2019, il s’était fait très tôt un nom dans les théâtres les plus prestigieux du monde en dirigeant les principales références de l’opéra italien, en particulier celles signées Giuseppe Verdi (1813-1901). Avec sa tête d’empereur romain, il aurait pu être considéré comme un César des arènes lyriques, d’autant qu’il avait pris comme modèle de précision le très autoritaire Arturo Toscanini (1867-1957), mais sa bonhomie naturelle et son souci d’humilité lui avaient valu l’affectueux sobriquet de « Papa Santi » qui, avec le temps, avait aussi bien illustré le caractère paternaliste du musicien que son statut de « pape » de l’opéra italien.
Nello Santi naît le 22 septembre 1931, à Adria (Vénétie). Il reçoit son premier choc lyrique alors qu’il n’a que 3 ans en allant voir, avec sa mère, le Rigoletto de Verdi. La pratique de divers instruments confirme le goût de l’enfant pour la musique, mais c’est la composition qu’il étudie au Liceo Musicale de Padoue, la ville où il fait ses débuts de chef d’orchestre, en 1951. Le Teatro Verdi local permet au jeune homme d’acquérir une expérience diversifiée sur le terrain, de souffleur à répétiteur des chœurs.
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