[Food Tech] 35 start-up du vin se fédèrent autour de la WineTech
35 start-up françaises ont annoncé ce 6 février 2020 se fédérer officiellement sous forme associative. Objectif : promouvoir l’innovation dans le secteur du vin et accélérer leur croissance tout en profitant du rayonnement mondial de la France sur ce secteur en pleine transformation.
Les labels "tech" continuent de faire des émules. Voici le petit dernier, baptisé "WineTech", et destiné comme son nom l’indique à structurer formellement l’innovation dans le secteur du vin. Sous forme associative, cette nouvelle structure sera présidée par Laurent David, ex-directeur d’Apple Europe, vigneron et entrepreneur.
Se revendiquant premier écosystème de start-up français de l’innovation viticole, cette association "entend conquérir de nouveaux investisseurs et faire éclore de nouveaux marchés à très fort potentiel", explique le communiqué. Autrement dit, accélérer le développement des jeunes pépites qui incarnent la digitalisation du secteur avec des solutions éprouvées sur le terrain, comme Matcha ou Le Petit Ballon.
Digitaliser le secteur
Née d’une poignée de jeunes entrepreneurs, la WineTech rassemble 35 start-up françaises et vise à rassembler l’écosystème autour d'innovations technologiques, de solutions intelligentes et de nouveaux usages de consommation. "La WineTech se donne pour mission de valoriser toute la chaîne de valeur de la filière vin, et lance un signal fort en direction des futurs investisseurs", poursuit la nouvelle entité.
Elle compte s’appuyer sur des technologies d’intelligence artificielle, comme la reconnaissance d’image ou les moteurs de recommandation, mais aussi de nouvelles tendances et pratiques comme la consommation collaborative, les places de marché, ou encore l’œnotourisme. Autre tendance identifiée comme prometteuse, la blockchain.
Deux axes seront privilégiés : le B2C via le développement de sites marchands et d’applications "pour une approche pratique et pédagogique de l’univers viticole, et pour favoriser l’accès du plus grand nombre aux petits producteurs" ; le B2B grâce à des plates-formes et des logiciels proposant la centralisation des catalogues produits, l'assistance de la gestion commerciale et la mise en relation des compétences, soit des "solutions pour faciliter le quotidien des professionnels du vin".
La liste des start-up
Bottlebooks, Vin.co, Baqio, Wine Funding, Wizifarm, Chais d'oeuvre, Idealwine, Le chant des caves, Le Petit Ballon, Les Grappes, Les Petites Caves, Oé, Trocwine, Plugwine, Trois fois vin, Twil, Abacchus, Cuvée privée, Matcha wine, Serjee, Vinoteam, Winalist, Ar wine labels, Aveine, Caveasy, Cellier Domesticus, Crystalchain, Dans ma bouteille, Digby, Fermynt, Gusto, Mywah, Smartbottle, Vinovae, Wikeeps et Winesitting.
A la recherche de fonds à hauteur d'au moins 20 millions d’euros
Sur un marché mondial de plus en plus concurrentiel, ces start-up souhaitent "redynamiser le secteur et renouer avec les consommateurs"… et peser sur un marché en pleine mutation, marqué également par un sursaut de la grande distribution (La Nouvelle Cave de Casino et Cdiscount, mais aussi le rachat en 2018 de WineAdvizor par Leclerc) et des enseignes spécialisées (Nicolas a par exemple lancé un plan de transformation digitale en 2019).
La France est le premier pays exportateur (en valeur) de vin au monde et le deuxième producteur mondial (en volume)*. "Le vin est le deuxième secteur d’exportation excédentaire en France, derrière l’aéronautique et devant les parfums et la cosmétique", rappellent les start-up. Des opportunités qu’elles ne souhaitent pas manquer. "En officialisant La WineTech, nous souhaitons rendre ce mouvement plus institutionnel, plus visible et donc reconnu à sa juste valeur, ajoute Laurent David. Nous pouvons désormais revendiquer la place de premier écosystème de start-up français de l’innovation viticole, et cela permettra à toutes nos start-up d’être mieux identifiées, à l’international notamment. Au même titre qu’un label, la WineTech veut être une légitimité supplémentaire pour les entrepreneurs, et un gage de qualité pour les futurs investisseurs".
Ces pépites espèrent désormais peser pour commercialiser leurs solutions à grande échelle. Revendiquant en 4 ans la création de plus de 300 emplois, elles visent en 2021 la barre de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires cumulé. Elles cherchent désormais à lever "au minimum 20 millions d’euros" pour financer leur développement.
*Source CNIV - Chiffres-clés 2018 de la viticulture en France - Source OIV 2018
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