«La remise à niveau de nos routes va prendre des années», a lancé le conseiller d’Etat Jacques Melly jeudi devant le Grand Conseil. Le ministre des transports a expliqué qu’il ne suffit pas de rajouter quelques millions de plus chaque année dans le budget consacré aux routes cantonales pour changer la situation.
Des routes datant de l’après-guerre
Le problème concerne aujourd’hui principalement les routes des vallées latérales. «Nous devons faire face à une augmentation de trafic, des tonnages et des vitesses sur des routes dont les bases, qui ont été adaptées au trafic moderne il y a parfois 60 ou 70 ans, n’ont pas été prévues pour cela», a résumé Jacques Melly.
Dans ces conditions, il ne suffit pas de rafistoler une route ou de combler quelques nids-de-poule. Le fondement même de certaines voies de communication doit être revu. Il faudra donc mettre en place un concept de rénovation, dont la réalisation, forcément coûteuse, va s’étaler dans le temps.
La gestion des intempéries à revoir
Une autre question qui se pose au niveau de l’entretien des routes: celle de la gestion des dégâts causés par les intempéries.
Pour 2019, le Conseil d’Etat a dû demander un crédit supplémentaire de 7,4 millions pour les travaux entrepris suite aux intempéries qui ont frappé le Valais (crédit qui devrait être accepté vendredi).
Le député Christophe Claivaz (PLR) a rappelé qu’avec les changements climatiques, les événements météorologiques extrêmes risquent de devenir récurrents et devraient désormais figurer dans le budget ordinaire de l’Etat, par exemple à travers un fonds de réserve.
Jacques Melly en convient: «On doit voir l’avenir différemment en matière d’intempéries», non seulement au niveau de l’entretien des routes, mais aussi en matière de mesures de protection.
La réflexion est lancée.