SuissePas de rocade au Conseil fédéral, selon «KKS»
Tous les conseillers fédéraux veulent conserver leur département, a dévoilé la ministre Karin Keller-Sutter dans une interview.
Pour Karin Keller-Sutter, il ne devrait pas y avoir de rocade au Conseil fédéral, du moins pas pour l'instant. Tous les ministres souhaitent conserver leur département actuel, a-t-elle déclaré mercredi soir dans une interviewà la télévision alémanique SRF.
Le chef du Département fédéral de l'intérieur Alain Berset (PS) aurait eu des ambitions pour les affaires étrangères dirigées par Ignazio Cassis (PLR). Le Tessinois, en fonction depuis 2017, est sous le feu des critiques pour ses initiatives inédites.
«Je trouve bien que Ignazio Cassis continue de diriger le Département fédéral des affaires étrangères», a déclaré Karin Keller-Sutter (PLR). Le chef de la diplomatie suisse a lui-même déclaré dans une interview en novembre qu'il voulait poursuivre son travail «au moins dix ans».
Pique de Pfister
Les spéculations sur une éventuelle rocade avaient été relancées par le président du PDC, Gerhard Pfister, mercredi, immédiatement après l'élection du Conseil fédéral. Dans un entretien avec la «NZZ», il avait à nouveau critiqué Ignazio Cassis et appelé à un changement de personnel au sein du DFAE afin de donner un nouvel élan aux négociations sur un accord-cadre avec l'UE.
Le président des démocrates-chrétiens n'a pas demandé ouvertement un changement à la tête du département, mais il a exigé un nouveau négociateur pour le dossier européen. Il ajoutait cependant: «S'il reste ministre des Affaires étrangères, j'attends de lui qu'il soit plus prévisible et plus directif. Il doit s'engager plus clairement dans la stratégie européenne du Conseil fédéral».
Cassis réplique
Ignazio Cassis, interpellé sur les propos de Gerhard Pfister, a répondu qu'il n'était pas question de remplacer le secrétaire d'État Roberto Balzaretti. «Il me semble faux de personnaliser la question. Roberto Balzaretti fait un superbe travail et a toute ma confiance», a-t-il déclaré au «Corriere del Ticino».
La majorité du parlement s'est montrée d'accord avec la ligne politique du département et le chef de la diplomatie suisse n'est pas disposé à la changer. «Notre relation avec l'UE est le fruit d'un grand travail de toute l'administration et de l'ensemble du Conseil fédéral», a ajouté le Tessinois.
Mercredi, l'Assemblée fédérale a reconduit les sept conseillers fédéraux en fonction. La Verte Regula Rytz n'a eu aucune chance. Si l'un des conseillers fédéraux souhaite changer de département, le collège devrait en discuter vendredi. Les ministres ne dévoilent pas leurs plans à l'avance.
ats
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