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Carrière des Freneys à Monthey: les opposants ne désarment pas

Le Conseil général de Monthey a accepté lundi soir la modification du plan de zone permettant l’extension de la carrière des Freneys et l’aménagement de décharges. Mais l’Alliance de gauche et les opposants ne veulent pas en rester là.

10 déc. 2019, 00:05
/ Màj. le 10 déc. 2019 à 17:21
Le périmètre d'extraction du grès pourra être étendu. Des décharges seront ensuite aménagées pour remblayer l'excavation.

Par 36 voix pour, 15 contre, et 2 abstentions, le législatif montheysan a accepté la modification partielle du plan d’affectation des zones au Freney. Cette décision suit celle de Massongex, dont l’assemblée primaire a accepté la même modification le 18 novembre dernier.

A lire aussi : Massongex: petit «oui» à la carrière et aux décharges

L’Alliance de gauche (AdG) a tenté, en vain, de faire passer un amendement demandant de supprimer du projet la mention des déchets de type D. Ces derniers, issus notamment de l’incinération des ordures ménagères, ont suscité davantage de débats que l’extension de la carrière.

Vote à bulletin secret

«La mise en place de cette décharge ne devant pas intervenir avant 2037, il serait judicieux d’observer une période de latence pour évaluer la question de manière plus approfondie avant de prendre une décision définitive», a motivé le conseiller général de l’AdG, Giovanni Cutruzzolà, en déposant son amendement. Il a conclu en affirmant que «l’économie, c’est important, mais moins que la santé de la population et de l’environnement». Ces mots n’ont pas suffi à convaincre.

L’économie, c’est important, mais moins que la santé de la population.
Giovanni Cutruzzolà, conseiller général AdG

Malgré le soutien du groupe Alternative pour Monthey et un vote à bulletin secret, l’amendement a été refusé avec 30 non, 19 oui et 3 abstentions.

Qui couvre les risques?

Lors de l’entrée en matière, tous les groupes politiques ont confié avoir considéré avec sérieux les arguments des opposants. La responsabilité en matière de déchets et les garanties de l’entreprise Famsa ont toutefois convaincu les élus d’accepter le projet.

«Qui couvrirait les frais si une remise en état ou la réparation d’éventuels dommages devait intervenir?» La question lancée par le groupe PLR n’a pas trouvé réponse lundi soir. Yannick Delitroz, conseiller municipal AdG chargé de l’urbanisme promet de se pencher dessus, relevant qu’«il s’agit d’une question très intéressante, non soulevée jusqu’ici».

Qui couvrirait les frais si une remise en état ou la réparation d’éventuels dommages devait intervenir?
Groupe PLR

On en parlera encore

De nombreux opposants au projet étaient venus nourrir les bancs du public. Pour Marie-Claire Guignard, habitante de Prafenne, «cette décision est une immense déception, pour l’avenir du coin et les générations futures». Comme du côté de Massongex, les opposants «exploreront les voies de recours possibles pour ne pas en rester là». Un financement participatif a été lancé pour disposer des fonds nécessaires pour les mener à bien.

Nous explorerons les voies de recours possibles pour ne pas en rester là.
Marie-Claire Guignard, opposante

Non satisfait de la décision du Conseil général, le Parti socialiste annonce quant à lui qu’il agira sur le dossier. Il exposera sa stratégie jeudi lors d’une conférence de presse.

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