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Monnaie virtuelleLes Européens ne veulent pas de Libra

L'association Libra a été officiellement lancée lundi par 21 membres fondateurs à Genève.

La France, l'Italie et l'Allemagne préparent ensemble une série de mesures pour interdire en Europe la Libra, la future cryptomonnaie du réseau social Facebook, a annoncé vendredi le ministre français de l'économie. La monnaie doit être lancée en 2020.

«Nous prendrons dans les semaines qui viennent notamment avec Olaf Scholz et Roberto Gualtieri, mes homologues allemand et italien, un certain nombre d'initiatives pour marquer clairement que la Libra n'est pas la bienvenue en Europe, parce que c'est notre souveraineté qui est en jeu», a déclaré Bruno Le Maire en marge des réunions du FMI et de la Banque mondiale à Washington.

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«Nous n'accepterons pas qu'une entreprise multinationale privée ait la même puissance, la même puissance monétaire que les États souverains qui sont soumis au contrôle démocratique; car la grande différence entre Facebook et les États, c'est que nous sommes soumis au contrôle démocratique, c'est-à-dire au contrôle du peuple», a-t-il ajouté.

Tâche des Etats démocratiques

Le G7, le groupe des sept pays les plus industrialisés (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande Bretagne, Italie et Japon), réuni à Washington jeudi, avait déjà convenu que la condition sine qua non pour lancer les cryptomonnaies stables, comme la Libra, était l'instauration d'un cadre juridique.

De leur côté, les ministres des finances du G20 ont préconisé vendredi d'«évaluer» les risques que posent les monnaies numériques stables, c'est-à-dire adossées à un panier de devises telles que l'euro ou le dollar et d'y «remédier» avant que celles-ci ne soient lancées.

«Préserver l'autonomie des États»

Mais les Européens semblent vouloir aller plus loin, en interdisant purement et simplement la monnaie de Facebook. Olaf Scholz a emboîté le pas de son homologue français, soulignant qu'il était «très sceptique» sur la Libra. «Je suis favorable à ne pas permettre l'instauration d'une telle monnaie mondiale, car c'est la tâche des États démocratiques», a-t-il commenté.

Il reconnaît lui aussi qu'il est «nécessaire de réformer» le secteur des banques et des services bancaires pour rendre les paiements internationaux transfrontaliers plus simples, plus rapides et moins chers, «mais en même temps, il est nécessaire de préserver l'autonomie des États démocratiques», a-t-il poursuivi.

«Veut-on que la politique monétaire soit aux mains d'une multinationale privée comme Facebook? Ma réponse est clairement non», a conclu Bruno Le Maire. L'association Libra a été officiellement lancée lundi par 21 membres fondateurs à Genève.

ats