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Une élection un peu perverse. La Drôle de semaine de Jean-Yves Gabbud

18 oct. 2019, 20:00
/ Màj. le 19 oct. 2019 à 08:07
Jean-Yves Gabbud, journaliste «Le Nouvelliste».

L’élection du Conseil national est un exercice qui peut s’avérer pervers. Lorsque vous votez pour un candidat adulé, vous pouvez favoriser quelqu’un d’autre… que vous n’appréciez pas du tout. C’est la conséquence du jeu des alliances entre les listes, les fameux apparentements.

Imaginez que vous êtes Haut-Valaisan (oui, je sais c’est difficile). Si vous votez pour la liste PS du Haut, vous savez qu’aucun de ces candidats ne sera élu. Votre vote sert, au mieux, à faire élire un deuxième socialiste, mais du Bas, voire un Vert francophone… Idem si vous choisissez la liste du PLR du Haut. Votre vote renforce le parti, mais dans le Bas.

Dans le Valais romand aussi, pour certains, l’exercice est difficile. Par exemple, en votant pour une candidate figurant sur une liste jeunes vous pouvez, en réalité, contribuer à l’élection d’un vieux politicien.

Imaginez que vous voulez favoriser l’alliance, dont la presse s’est fait l’écho, entre Verts et vert’libéraux pour décrocher un siège au Conseil fédéral. Une alliance qui attaquerait le siège du PLR Ignazio Cassis lors de la prochaine élection du Conseil fédéral. Pour aller dans ce sens, vous votez vert’lib… Aucun candidat de cette liste ne sera élu en Valais. Par contre, vos suffrages peuvent contribuer à aider le PLR à avoir deux élus qui, une fois à Berne, soutiendront… Ignazio Cassis.
 

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