MOBILITEVers la relance d’une étude pour un grand contournement routier de Bordeaux

Bordeaux : Vers la relance d’une étude pour un grand contournement routier

MOBILITELe principe d’une étude en faveur de ce grand projet autoroutier autour de Bordeaux a fait l’objet d’un accord de principe
Bordeaux, rocade, 13 septembre 2011. Rocade bordelaise et bouchons. Embouteillage. - Photo : Sebastien Ortola
Bordeaux, rocade, 13 septembre 2011. Rocade bordelaise et bouchons. Embouteillage. - Photo : Sebastien Ortola - S. ORTOLA / 20 MINUTES / 20 Minutes
Mickaël Bosredon

Mickaël Bosredon

L'essentiel

  • La ministre Elisabeth Borne a envoyé un courrier à Alain Juppé en début d’année lui indiquant qu’elle était favorable au principe d’une étude de ce projet.
  • Le député LREM Benoît Simian, qui se bat pour ce grand contournement, préconise un trajet traversant le Médoc.
  • Ce type d’infrastructure est toutefois décrié par certains élus, notamment les Verts.

Le grand contournement de Bordeaux n’est pas mort. C’est en défendant son amendement à l’assemblée, mercredi, pour relancer des études en faveur de ce projet, que le député de la Gironde Benoît Simian (LREM) a appris que le sujet avait en réalité fait l’objet d’un accord de la part de la ministre Elisabeth Borne, à l’époque seulement en charge des transports, et depuis nommée au ministère plus vaste de l’Ecologie. Un accord de principe sous la forme d’une lettre envoyée directement à Alain Juppé le 31 janvier dernier, juste avant son départ de la mairie de Bordeaux.

« Le nouveau secrétaire d’Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari m’a confirmé le lancement de l’étude pour ce grand contournement », a confirmé Benoît Simian à 20 Minutes. Reste à savoir pour quand. « Nous sommes au stade de la deuxième lecture de Loi d’orientation sur les mobilités (LOM), loi qui devrait être promulguée d’ici à la fin de l’année », explique le député. Ce qui ne veut pas dire que l’étude serait lancée dans la foulée. « Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il y a aujourd’hui un consensus autour du principe de grand contournement, et que nous avons obtenu un feu vert de Paris », souligne Benoît Simian.

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« Urgence économique et écologique »

Consensus, consensus… Si le maire de Bordeaux Nicolas Florian défend, comme Alain Juppé auparavant, l’idée de ce grand contournement, ce n’est pas le cas de tous les élus bordelais. L’élu vert Pierre Hurmic estime par exemple que c’est un projet « qui a trente ans de retard. »

Benoît Simian affirme de son côté « que les Girondins n’en peuvent plus, des milliers d’entre eux passent des heures à effectuer leurs trajets quotidiens » et qu’il faut donc trouver des solutions. « Il va y avoir une augmentation des trafics, poursuit l’élu, il faut donc gagner la bataille de la congestion et de la pollution. C’est une urgence économique et écologique. Nous avons besoin de ce type d’infrastructure, tout comme nous aurons besoin de l’axe ferroviaire vers Toulouse, pour y mettre plus de fret. Ce seront des bouffées d’oxygène. »

Un nouveau pont au-dessus de la Garonne

Si l’idée même de ce grand contournement fait déjà débat, qu’en sera-t-il à l’heure d’évoquer un tracé ? Le Conseil d’orientation des infrastructures (COI), un document qui avait été remis à Elisabeth Borne début 2018, et qui devait prioriser les projets d’infrastructures routières et ferroviaires, esquissait deux options : des barreaux pour relier entre elles les autoroutes autour de Bordeaux (projet défendu par Alain Juppé), ou un nouveau tracé qui passerait par le Médoc « pour désenclaver ce territoire » rappelle Benoît Simian.

En tant que député du Médoc, c’est évidemment cette dernière option que l’élu défend. Depuis l’A63 à Marcheprime, le tracé desservirait Hourtin/Lacanau, Lesparre-Médoc, et franchirait le fleuve avec un nouveau pont. « C’est un projet pour les générations futures, prévient tout de même Benoît Simian, car il ne se ferait pas avant 15 ou 20 ans. » Et le tracé ne traverserait pas le vignoble, mais le massif forestier précise-t-il.

Le député souligne enfin que ce grand contournement ne peut s’envisager que comme une offre, parmi un « bouquet de solutions. » « En même temps, je défends le train à hydrogène et le RER métropolitain », insiste-t-il.

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