G7 Biarritz: le retour des “gilets jaunes”
Quelques centaines de "gilets jaunes" défilaient dans le calme samedi à Paris, encadrés par un important dispositif policier, pour rappeler que leurs revendications restaient inchangées et contre le sommet du G7 qui s'est ouvert à Biarritz.
Pour l'occasion, certains d'entre eux brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "G7 --> non Gfaim --> oui".
“Rien n’a changé, rien du tout”
"Ça fait trois mois que j'étais pas venu, avec les vacances, la fatigue. Et là je me suis dit 'Faut que je revienne', parce que y a rien qui a changé, rien du tout", déplore Anthony Lheraud, un aide médico-psychologique de Nanterre. "On demande toujours le RIC (référendum d'initiative citoyenne), l'augmentation du SMIC (salaire minimum, NDLR), de s'occuper des mendiants", ajoute le jeune homme de 28 ans.
“Ça existe en Suisse”
"Le RIC, ça existe en Suisse, en Californie, en France ce serait très bien, ce ne serait pas l'anarchie pour autant", abonde Olivier Pham, technicien de maintenance de 48 ans qui se définit comme un "droit-de-l'hommiste". Il ajoute avoir été "choqué par la violence de certains policiers" lors de précédentes manifestations de "gilets jaunes".
Ce mouvement social inédit est né le 17 novembre sur fond de colère contre la hausse des taxes avant de s’étendre à une série de revendications.
Les demandes des "gilets jaunes"?
"La même chose qu'il y a neuf mois !", s'étranglent Annie, 72 ans, et Stéphanie, 45 ans, mère et fille mobilisées depuis le début du mouvement. "Le prix de l'essence a augmenté, le gouvernement (...) nous méprise", énumère Annie, masque chirurgical sur le visage.
Toulouse
À Toulouse, quelque 200 "gilets jaunes" se sont rassemblés dans le centre-ville. "G7 pour les uns, plus rien pour les autres", ou "G7 centimes pour finir le mois", pouvait-on lire sur des pancartes. Pour la première fois depuis des semaines, l'accès à la place du Capitole ne leur était pas interdit. Ils l'ont donc brièvement investie sans aucune intervention de la police, avant de s'élancer sur les grands boulevards.
Retraite et précarité
Magdalena, retraitée de 71 ans, n'a manqué aucune manifestation depuis le 17 novembre. "J'ai travaillé dur toute ma vie, je n'ai jamais rien demandé à personne, et maintenant que je suis à la retraite, je suis toujours obligée de faire de l'aide à domicile pour pouvoir survivre avec mes 680 euros par mois", dit-elle. Avec son amie Chantal, elles assurent qu'elles "n'en peuvent plus", et qu'elles sont prêtes à aller "s'immoler devant l'Élysée" s'il le faut.
“Plus ça va, moins ça va”
À Bourg-en-Bresse (Ain), entre 250 et 300 "gilets jaunes" ont manifesté dans une ambiance bon enfant. Parmi les pancartes, on pouvait lire: "Plus ça va, moins ça va, c'est pour cela que je suis là", ou "j'ai dit oui pour le RIC, et non au pouvoir du fric".
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