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AsieLa Corée du Nord tire des projectiles

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Une réunion en présence du leader nord-coréen Kim Jong Un a détaillé «de nouvelles mesures visant à renforcer la dissuasion nucléaire militaire du pays». (Dimanche 24 mai 2020)
Séoul a minimisé mardi des informations alarmantes sur l'état de santé du leader nord-coréen Kim Jong Un. (21 avril 2020)

Pyongyang a tiré samedi deux nouveaux projectiles qui pourraient être des missiles de courte portée. La dictature a affirmé être la plus grande «menace» pour les Etats-Unis et qualifié au passage de «toxine» le secrétaire d'Etat Mike Pompeo.

La Corée du Nord a multiplié ces dernières semaines les essais d'armes pour protester contre les manoeuvres militaires américano-sud-coréennes, qu'elle considère comme la répétition d'une invasion de son territoire. Le dernier test remontait à mardi.

«L'armée a détecté deux projectiles non-identifiés soupçonnés être des missiles balistiques de courte portée », a annoncé samedi dans un communiqué l'état-major interarmes sud-coréen.

Les missiles ont parcouru environ 380 kilomètres et atteint une altitude de 97 km à une vitesse maximale de Mach 6,5 avant de s'abîmer en mer du Japon, connue en Corée sous le nom de mer de l'Est.

«Nos militaires suivent les mouvements du Nord en cas de lancement supplémentaire, et se tiennent prêts à toute éventualité», a ajouté l'état-major de la Corée du Sud dans un communiqué.

La présidence sud-coréenne a rassemblé son Conseil de sécurité national (NSC) à la suite de ces essais d'armes et fait part de ses «profondes préoccupations». Elle a observé que ces tirs intervenaient alors que les manoeuvres conjointes entre Washington et Séoul étaient achevées.

Tensions entre Séoul et Tokyo

Le ministre japonais de la Défense Takeshi Iwaya a également indiqué aux journalistes que Tokyo pensait que la Corée du Nord avait tiré «des missiles balistiques» en violation des résolutions de l'ONU. Les Etats-Unis, de leur côté, surveillent la situation, selon un haut responsable américain.

Ces nouveaux tirs interviennent au moment où les relations entre Tokyo et Séoul n'en finissent plus de se détériorer en raison des vieux contentieux hérités du passé colonial japonais dans la péninsule coréenne (1910-1945).

Impasse

Les pourparlers bilatéraux entre Washington et Pyongyang sont dans l'impasse depuis l'échec du second sommet entre le président américain Donald Trump et Kim Jong Un, à Hanoï en février. Les deux dirigeants s'étaient de nouveau rencontrés en juin à la frontière dans la Zone démilitarisée (DMZ), qui sépare les deux Etats depuis la fin de la guerre de Corée (1950-53).

La rencontre avait débouché sur la décision de relancer les discussions sur le programme nucléaire de Pyongyang, un peu plus d'un an après le premier sommet Trump-Kim de Singapour. Cependant ces discussions n'ont pas encore repris.

En visite cette semaine à Séoul, l'envoyé spécial des Etats-Unis pour la Corée du Nord, Stephen Biegun, a affirmé que les Etats-Unis étaient «prêts à entamer des discussions» dès qu'ils auraient «des nouvelles» de Pyongyang.

Mais le ministre nord-coréen des Affaires étrangères Ri Yong Ho a averti vendredi que son pays resterait «la plus grande 'menace' pour les Etats-Unis pour longtemps». Il s'est aussi fendu d'une attaque frontale contre M. Pompeo qu'il a qualifié de «toxine irréductible».

ats