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Anne Cendre: Lire et faire lire

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Anne Cendre: Lire et faire lire

(...) Au rond-point de Plainpalais un espace est réinvesti depuis plusieurs années par des artistes et la cabine téléphonique a été transformée en bibliothèque gratuite. Comme l'indique cet écriteau, on encourage le passant à déposer des livres, et à en choisir. Depuis quelque temps j'en observe régulièrement le contenu. Actuellement, est-ce l'effet des vacances, les rayonnages sont presque vides. L'autre jour, il y avait trois gros volumes d'histoire de l'art et quelques livres de poche en allemand. J'avais à peine quitté l'endroit qu'arrive une jeune femme. Elle prend les livres, les regarde, et en fourre deux dans son sac. L'un d'eux était un roman de Dürrenmatt. Je l'aborde et lui demande si elle s'y approvisionne souvent. « Oui, me répond-elle, d'habitude je prends les polars, mais aujourd'hui je me suis dit que je pourrais rafraîchir mon allemand… » Je ne peux pas poursuivre la conversation, son tram arrive. Elle est pressée. Le lieu est particulièrement bien choisi. Les personnes qui attendent le tram ont le temps de flâner et de flairer la bonne affaire. Le choix est varié, dans de nombreuses langues. Certains bouquins sont très propres, d'autres moins. La cabine, quoique ouverte, ne sent pas toujours la rose. L'accès à la culture est à dimensions variables. Genève a d'autres boîtes à livres, ou à toutes sortes d'échanges. (...) La boîte à livres est une solution pour tous ceux qui aiment les livres et ne peuvent se résoudre à les jeter dans la poubelle à papier. Les rayonnages de la bibliothèque croulent sous le poids, il faut trier, lorsque de nouveaux arrivants réclament leur place. (...)

Jean-Dominique Michel: La trottinette électrique, nouveau fléau ?!

(...) Oui, la trottinette électrique peut être sacrément dangereuse. En elle-même, elle ne saurait causer aucun dommage : un engin non-monté par quelqu'un qui prend et fait courir des risques exagérés est souverainement inoffensif. Par contre, lancée à trente ou quarante à l'heure sur une cible humaine, c'est un danger mortel. Attila ne servait pas à battre le blé, c'était un militaire (si au moins ceux-ci aidaient à la moisson, au moins serviraient-ils à quelque chose...) Les drogues ne sont pas un fléau, ce sont des substances chimiques produisant des effets psychoactifs sur le cerveau humain. La délinquance ou le chômage ne sont rien d'autre que les produits systémiquement logiques de certains modes d'organisation économique et sociale. Dans tous ces cas, le danger ou les dommages sont produits par l'activités humaine. Et donc par notre inaptitude à être suffisamment intelligents pour ne pas les générer. Les Etats-Unis, cadavre à la dérive, en fournissent un triste exemple (...) A ces deux conditions bêtes comme chou, il n'y aurait ni accident, ni titres racoleurs de la TG. Pourtant les accidents se multiplient, avec bien sûr des histoires de vie terribles pour les victimes. Alors c'est quoi le fléau ? Un objet inerte ou l'inconscience de celui qui le monte ? (...)

Eric Cornuz: Petite flamme d'espoir devant un Monde qui brûle

Je vois le monde brûler, et j'ai de la peine à garder de l'espoir pour notre avenir. Je me sens parfois honteux de ne pas réussir à agir plus pour lutter contre tout ce qui consume peu à peu les richesses naturelles de notre Monde, dont nous devrions pouvoir toutes et tous profiter, ainsi que les enfants de nos enfants. Je n'arrive pas à trouver une quelconque efficacité dans le fait de marcher dans la rue, manifester devant des ambassades, et d'autres actions similaires certes réjouissantes par leurs fréquentations ou leurs similarités à travers le globe, car malgré tout, le Monde continue à brûler.(...) Ce Monde me fait peur. Ce Monde que je dois transmettre à mes enfants, auprès desquels je me sentirais toujours plus ou moins coupable de ne pas pouvoir leur transmettre un avenir plus radieux, je le vois se diriger dans l'ombre et la nuit. J'essaie quotidiennement d'être une de ces nombreuses petites lumières qui vont empêcher cette terrifiante nuit de tout avaler. (...)

Pascal Décaillet: Ce cher M. Kouchner au Kosovo

"Administrateur de l'ONU pour le Kosovo" : derrière ce titre ronflant, prétentieux, laissant entendre que l'impuissance multilatérale pût exercer la moindre influence sur le destin des Balkans, qu'a fait Kouchner ? Réponse : il a laissé faire l'OTAN. Il a laissé faire les États-Unis, dont le but, dès le début des guerres balkaniques (1990), et à vrai dire bien avant, était d'avoir enfin une tête de pont dans l'ex-Yougoslavie. Il a laisséfaire les services secrets allemands, qui ont soutenu les mouvements pan-albanais pour affaiblir les Serbes. N'y a-t-il vu que du feu ? Qu'a-t-il fait contre les règlements de comptes anti-Serbes, dans les villages ? Qu'a-t-il fait contre le trafic d'organes ? Avait-il seulement conscience de tout cela ? (...)

Jean-Noël Cuénod: Deuil du singe, noce du signe

L'été brûle encore un peu. Attisez donc ses braises avec la poésie pour tisonnier. Faire provision de feu n'est pas un luxe en ces temps où la rentrée avance son mufle glacé. Un hiver est si vite arrivé. Parmi les flammes ravivées surgira peut-être le superbe recueilDeuil du singe, composé par l'un des grands poètes vivants, Marc Delouze. La prose ne donne de la mort que des rapports d'autopsie. De belles factures parfois. Mais un rapport, ça vous reste en chemin, comme un chien qui a perdu la trace de son gibier. La mort a tellement de visages, de masques, de formes, d'odeurs, de saveurs qu'il faut le pouvoir ailé de la poésie pour la saisir. Ecoutez donc le singe de Marc Delouze : (...)

Manuel Alonso Unica: Serviteurs sans morale

Eh oui, les élus de nos exécutifs sont des « serviteurs du peuple » et non les souverains. Le souverain en démocratie c'est le peuple, dit-on ! Le 23 août la Tribune de Genève annonce à ses lecteurs que la ville de Genève va introduire un nouveau règlement qui devrait remplacer la « rente à vie » des Conseillers administratifs par une formule qui ne leur donnerait droit qu'à 50% du dernier traitement brut pendant 10 ans maximum. Il y a juste un hic, ce règlement n'entrerait en vigueur qu'à partir du 1er juin 2020 ; c'est-à-dire que ce collège se soustrait de ce règlement afin de bénéficier de la rente à vie; étant donné que leur mandat touche à sa fin avec cette date. Mais le plus scandaleux est qu'ils toucheront cette rente même s'ils exercent par la suite une autre activité professionnelle. (...)

Didier Bonny: Force de conviction environnementale

La problématique environnementale n'a jamais été aussi présente qu'aujourd'hui dans notre pays. Une grande partie de la population se rend bien compte qu'il est urgent d'agir, mais peine encore à véritablement changer ses habitudes arguant que les initiatives individuelles sont une goutte dans l'océan (pollué) par rapport aux efforts que devraient produire l'économie. Et quand on voit à quelle vitesse la déforestation se fait au Brésil, il est vrai qu'il y a de quoi être découragé. C'est toutefois oublier un peu vite que chacune et chacun d'entre nous est partie prenante de l'économie en tant que consommatrice et consommateur et qu'il peut donc l'influencer en modifiant ses habitudes : limiter au maximum les trajets en avion, diminuer sa consommation de viande, éviter le plus possible les achats en ligne qui génèrent beaucoup de pollution en raison des transports, marcher, prendre le vélo et les transports publics au lieu de la voiture, acheter local, faire pression sur les grands distributeurs pour qu'ils limitent les emballages plastiques ou encore sur les organisateurs des Fêtes de Genève pour que les feux d'artifices soient moins longs, et donc moins polluants, pour ne citer que quelques exemples. (...)

Cédric Segapelli: Pierre-François Moreau

Si l'engouement du polar en Suisse Romande a suscité quelques vocations locales dont finalement nous nous serions bien passés pour quelques-unes des plus remarquées d'entre elles, il importe de signaler les rares auteurs de la littérature noire, toutes contrées confondues, dont l'intrigue se déroule au cœur de la Romandie, tant l'événement est rarissime. Avec un cadre pourtant prometteur, sur les contreforts des Alpes vaudoises, on passera sous silenceAvalanche Hôtel (Calmann-Lévy noir 2019) de Nicolas Takian, pâle ersatz de Shining (Le livre de poche 2007), qui alimentera la masse de thrillers insignifiants en contribuant ainsi à la cause perdue d'un genre dévoyé, pour s'intéresser à White Spirit, un étrange et surprenant roman noir de Pierre-François Moreau dont l'action nous entraîne sur les bords du lac Léman, entre Montreux et Lausanne. (...)