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Décès de Pierre Mermoud: le Valais perd l'un de ses pionniers du social

Pierre Mermoud, c'était le premier directeur du Centre de formation pédagogique et sociale qui formait les éducateurs en Valais. Il a œuvré toute sa vie pour développer la fibre sociale dans le canton.

21 août 2019, 12:30
Lors de l'anniversaire des 40 ans des formations sociales en Valais, Pierre Mermoud avait raconté au «Nouvelliste» sa passion pour ce domaine.

«C’est un grand pédagogue qui nous quitte», s’exclame l’éducateur valaisan Charles-Edouard Bagnoud réagissant au décès de Pierre Mermoud, premier directeur du Centre de formation pédagogique et sociale (CFPS) créé à Sion en 1975. Le défunt a beaucoup œuvré pour la formation des éducateurs en Valais et «défendu la jeunesse en difficulté de manière remarquable», ajoute Charles-Edouard Bagnoud qui a travaillé sous ses ordres lorsque Pierre Mermoud était directeur de l’Institut Saint-Raphaël. «C’était un peu le père spirituel de tous les éducateurs valaisans.»

Pierre Mermoud, aussi engagé politiquement – il a été conseiller communal à Sion puis à Venthône –, a laissé une trace indélébile dans le domaine du social en Valais. «Avant la création du CFPS, il y avait 150 personnes non formées qui travaillaient dans le social», nous avait-il confié en 2015, à l’occasion des 40 ans des formations sociales en Valais. Pierre Mermoud se réjouissait alors d’avoir instauré une certaine rigueur dans l’enseignement de l’école qu’il a dirigée pendant vingt-cinq ans. «Au début, Claude Pahud (ndlr: le ponte dans la formation d’éducateur en Suisse) disait que nous proposions une formation au rabais. Mais on n’a rien lâché et je pense vraiment que la formation au CFPS était de grande qualité.»

Un homme chaleureux et à l’écoute

Pour le sociologue Gabriel Bender, qui a travaillé sous la direction de Pierre Mermoud pendant dix ans, l’homme était toujours en avance sur son temps. «C’était un visionnaire. Il a par exemple bien anticipé le passage en HES.» Gabriel Bender se souvient d’un homme très chaleureux qui avait instauré un climat familial au sein de l’école. «Pour l’anecdote, il faisait un bec tous les matins à tous les employés. C’était quelqu’un qui encourageait les autres. Lorsque j’ai commencé à enseigner au CFPS, je lui ai confié mon envie d’apprendre l’histoire. Il m’a poussé à le faire en m’arrangeant un temps de travail partagé avec une collègue. Sans lui, je ne me serais pas lancé dans ces études-là.»

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