AGRICULTURE - Comme un goût de déjà-vu. Rendu public ce jeudi 8 août, le rapport du GIEC sur les gaz à effet de serre, l’utilisation et la gestion durable des terres, la dégradation des sols, la désertification et la sécurité alimentaire, décrit une planète surexploitée et un climat qui change. Mais certaines solutions envisagées, notamment en termes d’agriculture, sont loin d’être entièrement nouvelles.
Comme de précédents rapports le préconisaient déjà, à l’image de l’IPBES en 2018, l’accent est mis sur des pratiques agricoles traditionnelles, comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête d’article.
Rotation des cultures, couverture des sols, mise en jachère... Au milieu de solutions plus modernes, les pistes avancées pour faire face à l’érosion et à la baisse des rendements rappelleront des souvenirs même aux citadins. Des termes qui peuvent sembler nouveaux, comme l’agroforesterie, désignent en réalité des méthodes suivies depuis des siècles par les agriculteurs. L’avenir serait-il derrière nous?
“Ce n’est pas un retour en arrière, c’est un retour au bon sens”, corrige Eric Schmidt, directeur de l’Institut de l’Agriculture Durable (IAD). “C’est un retour à l’agronomie” et donc à la compréhension globale de l’écosystème qui permettra de lutter contre l’appauvrissement des sols. Ce mouvement, les agriculteurs français le suivent eux-mêmes depuis plusieurs années.
“Ce mouvement de retour au bon sens, il vient du milieu agricole”, insiste Eric Schmidt. Confrontés à la baisse des rendements, de plus en plus d’entrepreneurs se tournent vers ces méthodes différentes, comme en témoigne l’engouement pour l’agroécologie.
Même lorsque des méthodes nouvelles sont évoquées par les experts, le retour à des principes durables comme la reconstitution du sol n’est jamais loin: l’agriculture de précision, qui fait la part belle aux hautes technologies, utilise senseurs et drones pour mesurer exactement les éléments entrants et sortants d’un champ. Cette agriculture du futur veut limiter au maximum les apports extérieurs et protéger au maximum la vie des sols...garantissant, là encore, un certain “retour au bon sens”.
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