Cousine d'Albert II, la princesse Stéphanie de Windisch-Graetz est décédée
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- Publié le 15-07-2019 à 09h36
- Mis à jour le 15-07-2019 à 09h37
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Stéphanie de Windisch-Graetz est décédée vendredi à l'hôpital Saint-Pierre.
Une princesse anticonformiste. Une femme hors normes hantée par ses origines royales belges et impériales autrichiennes. Sa jeunesse au Kenya augurait déjà une vie exceptionnelle. Régulièrement sollicitée par les historiens, Son Altesse Sérénissime la princesse Stéphanie de Windisch-Graetz a un parcours particulièrement inattendu. Mannequin dans sa jeunesse, ensuite artiste-peintre et photographe, la princesse Stéphanie fut également très engagée dans des projets humanitaires et sociaux, comme le démontre la Fondation qui porte son nom ou encore la création en 1991 de l'association des Cliniclowns qui a redonné le sourire à de nombreux enfants hospitalisés. Son idée maîtresse était d'utiliser le rire comme thérapie pour les enfants atteints d'une maladie.
"J'aurais pu être Reine des Belges !"
Née en Belgique en 1939, Stéphanie de Windisch-Graetz c'est aussi un héritage familial hors norme. Cette Habsbourg descend directement de François-Joseph et de "Sissi", l'impératrice Elisabeth d'Autriche, mais aussi du roi Léopold II de Belgique. Elle était l'arrière-petite-fille de l'archiduc Rodolphe d'Autriche, décédé à Mayerling (1889), et de la princesse Stéphanie de Belgique (la fille de Léopold II). Sa mère, la comtesse Ghislaine d'Arschot Schoonhoven, descend pour sa part de Boghos Nubar Pacha d'Égypte.
En l'absence de loi salique, la descendante de Leopold II aurait pu prétendre au trône de Belgique. Certains politiciens nationalistes flamands l'avaient d'ailleurs incitée à réclamer ce droit. "J'aurais pu être Reine des Belges !" disait-elle en riant, reconnaissant aussi que l'histoire de Belgique avait pris une autre voie. Par respect pour la monarchie actuelle, elle ne souhaitait pas soulever de polémique à ce sujet.
Avec l'aide de ses deux fils, Alexander Otto de Windisch-Graetz et Henri Blundell-Hollinshead-Blundell, la princesse a transformé la ruine qu'était le château de Bierbais en un joyau voué à l'art et la culture où l'Orient et l'Occident s'entremêlaient.