Inquiétudes autour de l'endettement de Carrefour, sa note abaissée par Fitch

AFP
Inquiétudes autour de l'endettement de Carrefour, sa note abaissée par Fitch
©Belga

L'agence de notation Fitch a dégradé d'un cran la note de Carrefour, s'inquiétant de l'endettement élevé du groupe et de sa rentabilité moins bonne qu'espérée, à l'heure où le géant de la distribution est en plein plan de transformation.

Fitch a fait passer lundi la note du groupe à BBB, estimant que "son endettement élevé ne correspond pas à une notation BBB+".

Cet abaissement reflète également une rentabilité "moins bonne qu'espérée" par Fitch.

Carrefour est engagé depuis un an et demi dans un plan de transformation par lequel il entend se recentrer sur l'alimentaire.

Jusqu'à 3.000 départs sont prévus - dont 1.230 suppressions de postes - dans le cadre d'un projet de rupture conventionnelle collective.

"La mise en place graduelle du plan de transformation annoncé en janvier 2018 et la bonne performance opérationnelle du groupe en Amérique latine devraient permettre à la rentabilité de se stabiliser, ou de s'améliorer légèrement, et à l'endettement de reculer d'ici 2021", prédit Fitch pour justifier sa perspective "stable".

Carrefour a annoncé dimanche sa sortie de Chine, où il va céder 80% des parts de sa filiale locale au groupe Suning.com.

Interrogé sur BFM Business mardi, le PDG du groupe, Alexandre Bompard, a souligné qu'il s'agissait d'un marché bien particulier, où Carrefour ne pesait que 2,8% de parts de marché et a exclu de sortir d'autres pays.

"La Chine, c'était une situation très spécifique: une toute petite part de marché, des pertes, la révolution digitale (numérique, ndlr) énorme avec Alibaba... Les autres pays n'ont pas du tout la même configuration", a-t-il déclaré.

"On a perdu 40% de chiffre d'affaires en 10 ans en Chine, on a accumulé les pertes. Il y a deux ans, on a décidé de sortir de notre isolement, de transformer notre modèle et on est parvenu à redevenir attractif", a-t-il ajouté.

L'opération valorise Carrefour Chine à 1,4 milliards d'euros, en tenant compte de divers éléments de dette et de la valeur des intérêts minoritaires.

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