L’Open VLD joue le tout pour le tout dans l’espoir de sauver le MR à Bruxelles
- Publié le 25-06-2019 à 09h03
- Mis à jour le 25-06-2019 à 09h04
Les libéraux flamands veulent associer le MR à la formation du prochain exécutif régional.L’Open VLD voudrait que le MR soit associé aux négociations en vue de la formation du gouvernement bruxellois. Le 14 juin, les libéraux flamands de la capitale avaient appelé officiellement à un retour de leurs homologues francophones dans les discussions mais le PS leur avait adressé une fin de non-recevoir.
Il semble que l’état-major de l’Open VLD continue à mettre la pression sur ses troupes à Bruxelles pour donner un coup de pouce au parti de Charles Michel. En effet, un entretien devrait avoir lieu ce mardi entre Guy Vanhengel et Sven Gatz, du côté de l’Open VLD, et le duo Laurette Onkelinx-Rudi Vervoort, du côté PS.
La pression du top du MR
Via de nombreux contacts informels, le top du MR (Charles Michel, Didier Reynders…) a demandé à l’Open VLD de faire traîner la formation de la prochaine majorité régionale devant associer PS, Écolo, Défi, Groen, one.brussels (SP.A) et Open VLD. L’espoir des libéraux francophones, pour le moment exclus des discussions aussi bien à Bruxelles qu’en Wallonie, est de pouvoir rentrer par la fenêtre dans les négociations régionales après en avoir été sortis par la porte.
Toutefois, cet espoir est mince. En effet, les partenaires flamands du futur exécutif bruxellois n’ont pas à imposer leurs choix en ce qui concerne la sélection des partenaires francophones. Par ailleurs, on l’a dit, les socialistes francophones n’ont aucune envie de voir revenir le MR dans le jeu. Laurette Onkelinx, notamment, a pour objectif avoué d’installer la majorité la plus à gauche possible. Et, dans ce but, elle a retenu Défi plutôt que les libéraux francophones.
Mais, tant que les formations pressenties pour constituer la prochaine coalition n’ont pas signé d’accord de gouvernement, tout reste possible. Le président du MR, Charles Michel, et d’autres hauts cadres du parti, continuent à "mettre une pression de dingue" sur l’Open VLD afin que leur parti frère défende leur cause.
Les libéraux flamands se sont exécutés mais "pas sûrs qu’ils tiennent encore très longtemps comme ça", angoisse un MR bruxellois. Traduction : toute formation politique a ses limites et l’Open VLD, se heurtant au refus du PS, risque de renoncer.
La dette de l’Open VLD
Les libéraux flamands de la capitale se sont depuis longtemps acoquinés avec le PS. Une manière de se garantir une place dans les gouvernements régionaux. Notamment, les liens de qualité qui unissent Guy Vanhengel et Rudi Vervoort sont connus. Mais la présidente de l’Open VLD, Gwendolyn Rutten, a une dette envers Charles Michel. En 2014, c’est grâce à ses talents de négociateur que le parti libéral du nord du pays avait pu faire partie du gouvernement flamand alors que la N-VA et le CD&V avaient décidé de former seuls une majorité. Leur présence ainsi garantie, les libéraux flamands avaient accepté de monter également dans la majorité fédérale (la suédoise, à l’époque).