GLISSEYuyo fabrique des planches de surf «écolos» grâce à l’impression 3D

Montpellier: La marque Yuyo fabrique des planches de surf «écolos» grâce à l’impression 3D

GLISSELa marque Yuyo n’utilise que des matériaux écologiques et recyclés pour fabriquer ses planches de surf
Nicolas Bonzom

Nicolas Bonzom

L'essentiel

  • Pour ne produire aucun déchet, la marque montpelliéraine Yuyo utilise uniquement la matière nécessaire pour produire ses planches, grâce à l’impression 3D.
  • Romain Paul s’est lancé dans la création de planches de surf pour résoudre le « paradoxe du surfeur, c’est-à-dire la contradiction entre la toxicité des matériaux que l’on utilise et notre conscience environnementale ».

Dans son atelier, dans le quartier Tournezy, à Montpellier, Romain Paul peaufine la commercialisation de ses planches de surf « écolos ». Le Montpelliérain, fou de glisse depuis de longues années, a créé avec trois associés la marque Yuyo, qui s’appuie sur une technologie naissante pour confectionner sa gamme : l’impression 3D.

« Je fabriquais en amateur depuis plusieurs années des planches de surf classiques, et j’ai rapidement fait l’expérience du “paradoxe du surfeur”, c’est-à-dire la contradiction entre la toxicité des matériaux que l’on utilise et notre conscience environnementale, en tant que surfeur, car nous pratiquons un sport de plein air, et nous avons vocation à préserver ce milieu naturel. Je me suis mis en tête de résoudre ce paradoxe. »

« Nous ne produisons aucun déchet »

Pour réduire au maximum leur impact sur l’environnement, l’équipe de Yuyo fait notamment tout à Montpellier, du dessin à la commercialisation des planches et utilise des matériaux naturels ou recyclés. Le noyau de la planche est ainsi imprimé en 3D avec du PLA, un biopolymère issu de l’amidon de maïs, et du PET recyclé, constitué de déchets plastiques. Elle est ensuite stratifiée avec une fibre minérale naturelle écologique, alliée à une résine biosourcée, composée d’huiles végétales. « Nous ne produisons ainsi aucun déchet, car nous utilisons la stricte quantité de matière nécessaire à la fabrication des planches de surf », reprend Romain Paul.

Les planches ont été mises au point avec un laboratoire de l’Ecole des mines d’Alès, ainsi qu’une équipe de riders, qui les ont testées. Le surfeur français Stéphane Iralour soutient notamment l’initiative de Yuyo. « La technologique développée entre impression 3D, matériaux biosourcées et recyclage du plastique mérite d’être encouragée pour améliorer le bilan écologique des sports de glisse, notamment de la conception des planches, confie Stéphane Iralour. En tant qu’utilisateurs quotidiens de l’océan, nous subissons de plein fouet les dégradations du milieu marin. Toutes les dynamiques permettant de diminuer notre empreinte écologique m’intéressent. »

Côté prix, comptez 690 euros pour la planche la moins chère. « Cela correspond à du milieu de gamme, voire haut de gamme », indique Romain Paul. Les premières sont en vente à prix réduit via une campagne de financement sur Kisskissbankbank.com.

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