Stade Français : « On ne lâchera pas », affirme Yoann Maestri

Le capitaine du Stade Français espère que ce succès bonifié contre Castres à Jean-Bouin (32-16), qui relance le club dans la course à la phase finale, sera suivi d’effet.

 Dans l’obligation de s’imposer, les joueurs du Stade Français ont fait le job face à Castres.
Dans l’obligation de s’imposer, les joueurs du Stade Français ont fait le job face à Castres. AFP/KENZO TRIBOUILLARD

    Yoann Maestri est arrivé en boitant, le genou droit bandé. Sorti à la 27e minute du match remporté contre Castres (32-16) au stade Jean-Bouin, le capitaine du Stade Français fait la grimace en parlant de son entorse : « Ce n'est pas top top, on verra après les examens. Ça a craqué. C'est peut-être (le ligament) interne, peut-être plus grave. » Le sourire revient, en revanche, quand il évoque le succès bonifié qui permet aux Parisiens de garder espoir dans la course à la qualification pour la phase finale.

    Êtes-vous soulagé ?

    YOANN MAESTRI. Oui. Cela fait du bien. Il y a énormément de positif et de la joie. Castres est devant nous au classement, c'est le tenant du titre. Maintenant ça ne nous donne rien du tout. C'est juste un match de plus qu'on se devait de gagner à domicile. À nous de prendre du recul par rapport à tout ça. Que ça nous donne de la confiance, mais surtout l'envie de faire encore plus tous ensemble.

    Malgré votre large victoire, vous avez semblé jouer sous pression tout au long du match…

    Ah ben oui. Si on perdait là, c'était plié, ça nous aurait fait cinq défaites à domicile. Il y a une grosse concurrence pour entrer dans les six. On est à la porte mais on n'est pas dedans. Il fallait absolument aller chercher un résultat mais aussi une prestation d'équipe aboutie au niveau de la solidarité.

    Que vous êtes-vous dit entre vous après le match ?

    Dans le vestiaire, on s'est dit que tous, du n°1 au n°23, nous avions fait un pas en avant et élevé notre niveau d'exigence et d'envie. On a besoin que tout le monde soit leader, s'incarne dans ce projet, prenne conscience de la difficulté de la tâche. On ne lâchera pas. Tant que l'on n'est pas morts au classement, il faut cravacher. On ne nous donnera rien. C'est un championnat difficile. Aujourd'hui, c'était dur, il y avait de la pression.

    Les problèmes dans le staff (limogeages de Dupuy et Mohr, interrogations sur les départs en fin de saison de O'Connell et Prendergast) vous ont-ils perturbés ?

    Le rugby ce n'est pas facile. Il y a des moments où ça ne marche pas comme on le voudrait. C'est du sport. Il y a beaucoup de composantes. On sait qu'il y a aussi des critiques sur notre jeu. Qu'on soit moribond ou pas, l'important c'est que quand on a la possibilité de faire les choses, on les fasse à fond. Il faut donner encore plus quand on met ce maillot.