Qui n’a jamais reçu un message du genre « J’ai trop de travail, je dois annuler ce soir » ou encore un « Carrément, je t’appelle demain » (et puis rien…) ? Pire, on a déjà fait l’expérience d’un « Désolé, souci de famille, ma grand-mère est morte » de la part de notre nouveau crush qui, en passant, a déjà tué sa grand-mère dix-sept fois avec dix-sept filles (RIP mamie, c’est vilain tout ça). Faut dire ce qui est : certains messages nous laissent (très) dubitatives et puent le mensonge à quinze bornes, tandis que d’autres sonnent plus vrais que vrais, si bien qu’on n’y voit que du feu. Mais pourquoi tombe-t-on dans le piège ? Tout dépend de notre relation avec notre interlocuteur, de notre humeur du jour, de notre degré de naïveté, de notre empathie, de ce que l’on veut bien entendre, et bien entendu, de la qualité du mensonge… Mentir est un art maîtrisé par beaucoup et, planqué derrière un smartphone, il est plutôt facile de faire de la prose de faux jeton. Réveillons-nous et apprenons à détecter les mensonges dans les SMS. L’occasion de recadrer certaines relations et d’affirmer qui on est.

3 trucs à connaître pour déceler les mensonges dans les SMS

Des chercheurs de l'université Brigham Young, aux Etats-Unis, ont choisi de démêler le vrai du faux des textos. Tout d’abord, ils nous apprennent que nous sommes vraiment mauvais en la matière : nous ne repérons les mensonges (écrits ou oraux) que dans 54 % des cas. Autrement dit, on s’est déjà fait avoir un bon paquet de fois. Mais ça n’arrivera plus, ou moins. Car les experts ont mené l’enquête et nous expliquent en trois indices comment capter un message de gros menteur.

En premier lieu, les SMS qui racontent un mytho mettent 10% de temps supplémentaire à être expédiés (l’autre se creuse la tête pour construire son message). En deuxième lieu, ils sont plus courts (parce qu’on connait la tentation de se justifier en deux copies doubles, donc on réduit au max pour faire croire en notre spontanéité). En troisième lieu, la réponse survient parfois en plusieurs messages, car si le SMS est plutôt court et direct, notre interlocuteur peut ressentir le besoin d’en rajouter une couche (finalement, il veut se justifier, il doute). Mais généralement, répondre en plusieurs messages quand on ment, c’est pour (au choix et d’après nous) : jouer la personne super-présente d’un coup (qui ne vous oublie pas), accentuer sa spontanéité (tu vois que je ne réfléchis pas, je compose au fil des secondes), montrer qu’on est en panique, stressé et pressé (ainsi, on donne l’impression de faire une fleur en répondant entre deux moments de vie intenses) ou conclure plus facilement (avec un dernier petit : « je t’embrasse, je te redis » qui ferme la conversation).

Remarque importante : les chercheurs ont pu remarquer que le vocabulaire du menteur ne variait pas. Il reste fidèle à lui-même (logique). Voilà, vous savez tout. En espérant seulement que les chercheurs ne nous aient pas raconté des cracks. Nous, promis, on vous a dit la vérité, toute la vérité.