Au cours de sa visite marathon du Salon de l’agriculture, Emmanuel Macron s’est vu offrir par un éleveur un petit chevreau nommé Désiré. Le président a aussitôt assuré que Désiré s’installerait à l’Élysée, rejoignant les deux poules Agathe et Marianne qui lui ont été offertes au même endroit l’an dernier.

Si tout se passe comme prévu (et pourquoi tout ne se passerait-il pas comme prévu ?), Emmanuel Macron a encore trois Salons de l’agriculture devant lui, soit au moins trois autres animaux susceptibles de rejoindre la sympathique ménagerie de l’Élysée. Une vache ? Un cochon ? Une brebis ?

En tout cas, alors que ses proches conseillers démissionnent les uns après les autres (sans parler d’un chargé de mission qui se retrouve en prison), voilà Emmanuel Macron bien entouré et, j’imagine, réconforté par la douce présence des poules Agathe et Marianne et du chevreau Désiré.

Ni Agathe, ni Marianne, ni Désiré ne sont du genre à tabasser des manifestants ou à fricoter avec des passeports diplomatiques, ni à raconter des craques devant la commission d’enquête du Sénat. Chaque matin, avant d’aller au turbin, le président de la République va saluer et caresser Agathe, Marianne et Désiré, ses meilleurs amis.

On se souvient de la chanson de John Williams, dans Le train sifflera trois fois : « Si toi aussi tu m’abandonnes… » Ni Agathe, ni Marianne, ni Désiré n’abandonneront (ni ne trahiront) Emmanuel Macron. À la ferme de l’Élysée, on la ferme.