Depuis l’annonce de la mort de Karl Lagerfeld, le monde de la mode est en deuil. Mardi 19 février, le directeur artistique de Chanel s’est éteint à l’Hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, laissant derrière lui un héritage culturel moderne et éclectique. Alors que les hommages se multipliaient sur les réseaux sociaux, Ines de la Fressange s’est rendue sur le plateau de l’émission « Quotidien » pour parler du grand couturier allemand, elle qui avait une relation si spéciale avec lui. Karl Lagerfeld est en effet celui qui a cru en elle et qui a lancé sa carrière de mannequin en faisant d’elle l’égérie de Chanel en 1983. Véritable muse pour celui qui a voulu moderniser la maison de luxe, Ines de la Fressange lui avait tapé dans l’œil grâce à son élégance innée mais aussi sa ressemblance troublante avec Coco Chanel. « Je lui dois tout », avait-elle déclaré en 1986.

La peur de la solitude

Profondément affectée par la disparition de Karl Lagerfeld, Ines de la Fressange s’est laissé aller à des confidences plus personnelles sur le génie de la mode. Si elle est revenue sur sa relation avec lui, elle a aussi évoqué son caractère et son style de vie particulier, reposant entièrement sur son travail et sur son art. « Je pense qu’il était heureux parce qu’il a réalisé la vie qu’il souhaitait avoir. Si ça peut être une définition du bonheur… Mais il était terriblement seul. Et puis en même temps, terriblement fragile », a confié l’ancienne muse du créateur. Egalement présents sur le plateau de « Quotidien », le décorateur d’intérieur Vincent Darré et le styliste Simon Porte Jacquemus sont allés dans le sens des déclarations de l’ex mannequin en soulignant que le créateur craignait cette solitude et faisait tout pour l’éviter. « Tout son emploi du temps était fait pour gagner le plus de temps possible pour ne pas être seul, si bien qu’il faisait attendre tout le monde 4 heures », a ainsi expliqué son ami Vincent Darré.