Les aides sociales, une bouffée d’oxygène… mais une dette à rembourser
Pour vous aider à faire face aux dépenses liées à la dépendance d’un parent, il existe deux principaux dispositifs. L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) est idéale pour cofinancer le maintien à domicile. L’aide sociale à l’hébergement (ASH) est appréciable lorsque l’argent vient à manquer pour régler une maison de retraite. A la différence de la première, la seconde correspond à une avance que la famille doit rembourser lors de la succession. A raison de 1 000 à 2 000 € d’ASH versée par mois parfois pendant des années, l’addition peut vite grimper.
Les bonnes pratiques : Lorsque vous sollicitez l’ASH, vous devez avoir à l’esprit que cette aide sera récupérable sur la succession. Au décès du bénéficiaire, faites le point avec votre notaire, car si la dette accumulée dépasse le montant de l’héritage, vous pourriez avoir intérêt à renoncer à la succession de votre parent.
L’entraide familiale, une obligation légale… mais une générosité parfois mal récompensée
La loi fait obligation aux enfants, en proportion de leurs moyens, de venir en aide à leur parent dans le besoin (articles 205 et 206 du Code civil). La plupart des familles se serrent les coudes. Malgré tout, vous occuper d’un parent âgé peut vous exposer aux critiques de vos frères et sœurs, dès qu’il s’agit de question d’argent. Autre source de contentieux inattendu : verser ponctuellement de petites sommes à votre parent peut aussi se retourner contre vous.
Les bonnes pratiques : Si vous gérez seul le budget de votre parent, établissez des comptes et communiquez-les à vos proches. Une mesure d’habilitation familiale ou de curatelle, en cas de mésentente, vous permettra de clarifier la situation. Quant aux pensions alimentaires versées à votre père ou à votre mère, celles-ci ne seront pas prises en compte dans le calcul de la succession. Si vous soutenez financièrement un parent, optez plutôt pour un prêt enregistré auprès de la recette des impôts. Ainsi, le capital restant dû vous reviendra le jour de la succession.
Qu’avez-vous à déclarer ?
Si vous aidez financièrement votre père, votre mère ou l’un de vos grands-parents, sachez que vous pouvez déduire de vos revenus imposables la pension alimentaire versée pour couvrir ses besoins essentiels (logement, santé, nourriture…). Attention, en cas de contrôle de l’administration fiscale, vous devez être en mesure de justifier de la réalité de vos versements (chèques, virement…) et/ou des dépenses acquittées (factures…).
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