Charles Vandenhove est décédé, on lui doit le CHU de Liège !
L’architecte était âgé de 91 ans, il est décédé ce 22 janvier
- Publié le 23-01-2019 à 14h56
- Mis à jour le 23-01-2019 à 16h52
L’architecte était âgé de 91 ans, il est décédé ce 22 janvier Dès l’annonce de sa mort, les hommages n’ont cessé de pleuvoir ce mercredi à Liège. Charles Vandenhove, architecte bien connu en Cité ardente est décédé ce 22 janvier à l’âge de 91 ans. On lui doit, notamment, le Centre hospitalier universitaire de Liège (CHU). Mais sa renommée a largement dépassé nos frontières.
Charles Vandenhove fut en effet l’un des plus grands architectes belges de ces dernières décennies et, à Liège, c’est assurément au CHU que l’on pense lorsque l’on cite son nom. Ici déjà, on peut percevoir ce souci de modernité qui caractérise son architecture. Ici aussi, on comprend ce désir maintes fois répété d’intégrer "l’oeuvre d’art" dans son travail.
À Liège toujours, on lui doit la rénovation de la Cour Saint Antoine ou celle de l’hôtel Torrentius. C’est à Charles Vandenhove également que l’on doit, dans les années 80’, la rénovation du Théâtre de la Monnaie à Bruxelles. À Paris, il rénova le Théâtre des Abbesses. L’une de ses dernières réalisations fut, à Liège, cette maison d’accueil pour les sans-abri, installée rue Saint-Laurent.
"Aujourd’hui, Charles Vandenhove rejoint dans la mort le professeur Fernand Bonnet, décédé la semaine passée, celui avec qui les relations avaient été houleuses lors de la conception de l’hôpital. Mais c’est sans doute à la confrontation de ces deux caractères que l’on doit le résultat", rappelait-on au CHU ce mercredi. En 2016, le CHU avait ainsi baptisé une de ses places du nom de l’architecte.
Charles Vandenhove n’achèvera pas le chantier du CHU qui reste pourtant "son" chef-d’œuvre. Comme le souligne Louis Maraite, porte-parole à l’hôpital universitaire et grand amoureux du travail de l’architecte, Vandenhove fit, à l’époque du chantier du CHU, "rapidement figure, pour les gestionnaires universitaires, d’architecte dispendieux. Les économies furent effectuées en fin de chantier et des pans complets de travaux, notamment les parkings, passèrent à la trappe. 40 ans plus tard, on s’en mord toujours les doigts… Mais 40 ans plus tard, on peut aussi comparer deux hôpitaux construits en même temps et l’on reconnaîtra la résistance à l’usure du temps largement favorable à l’hôpital universitaire".