Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Le danseur et chorégraphe Andy de Groat est mort

Le fondateur de la compagnie Red Notes, créateur d’une soixantaine de spectacles, avait travaillé auprès de Robert Wilson.

Par 

Publié le 15 janvier 2019 à 18h07, modifié le 09 juin 2021 à 11h09

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

Le danseur et chorégraphe Andy de Groat, en 1974, au Festival d’automne, à Paris.

Le danseur et chorégraphe Andy de Groat, personnalité essentielle de la scène contemporaine depuis le début des années 1980, collaborateur du metteur en scène américain Bob Wilson sur la première version du spectacle Einstein on the Beach (1976), est mort jeudi 10 janvier, à Montauban, où il était installé depuis 1997. Il avait 71 ans.

Né en 1947, à Paterson (New Jersey), aux Etats-Unis, Andy de Groat avait des racines très mélangées : hollandaise, italienne, française, allemande et anglaise. Passé par des études d’arts plastiques, à New York, il intègre la compagnie de Bob Wilson en 1967 et travaille auprès de lui sur différentes pièces comme Le Regard du sourd et Einstein on the Beach. Parallèlement, cet autodidacte croise également Jerome Robbins, le père de West Side Story (1957) et commence à chorégraphier ses propres spectacles.

Guy Darmet, directeur de la Maison de la danse de Lyon (1980-2010) : « Andy, c’est d’abord un regard, un sourire, la beauté et l’humour »

Il fonde la compagnie Red Notes, en 1973, à New York. Régulièrement, il débarque en France pour y présenter ses productions, insolites alliages de minimalisme et de flamboyance, soudés par une passion pour les interprètes de tous bords, professionnels et amateurs. Il choisit de venir travailler à Paris en 1982.

« Andy, c’est d’abord un regard, un sourire, la beauté et l’humour, se souvient Guy Darmet, directeur de la Maison de la danse de Lyon de 1980 à 2010. Dans l’explosion chorégraphique des années 1980, il représente l’indépendance, la liberté, un souffle différent de l’abstraction du maître Merce Cunningham. Il est à la fois derviche tourneur et pionnier de la lecture impertinente des grands classiques comme, épaulé par le compositeur Michael Galasso, Casse-Noisette, en 1995, ou La Bayadère, que j’ai programmé en 1988 à la Biennale de la danse de Lyon. »

Une perle inaltérable

Créateur d’une soixantaine de spectacles parmi lesquels Nouvelle Lune (1983), conçu pour les étoiles de l’Opéra national de Paris, Wilfride Piollet et Jean Guizerix, qui resteront des complices de travail au long cours, sa relecture du Lac des Cygnes (1982) le fait connaître. Il collabore avec le Groupe de recherches chorégraphiques de l’Opéra de Paris, piloté par Jacques Garnier. Il enchaîne les productions, du romantique Giselle (1992) à Tangos (1994), étrange mix de danse argentine et de vocabulaire classique, sur des musiques d’Igor Stravinsky, d’Erik Satie et d’Astor Piazzolla. Parallèlement, il met également en scène des opéras comme Orphée et Eurydice, de Gluck, ou The Rake’s Progress, de Stravinsky.

Il vous reste 42.18% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.