LR n'attend pas grand-chose de l'intervention du président de la République ce lundi à 20 heures, après l'acte IV des gilets jaunes marqué à Paris comme en province par de nouvelles vagues de violence. Le secrétaire général délégué de LR, Geoffroy Didier, dit simplement espérer «que le président Macron quitte enfin Jupiter pour atterrir sur la planète Terre. Qu'il considère et respecte nos concitoyens».
Depuis le mois de septembre, les revendications portées par le parti de Laurent Wauquiez n’ont pas varié d’un iota : abandon de toutes les hausses de taxes, renoncement à la hausse de la CSG pour les retraités et retour sur la désindexation de la revalorisation des pensions de retraite. De quoi parler à la clientèle traditionnelle de la droite : les retraités mais aussi les classes moyennes. Un des piliers du discours du président de LR. L’autre reposant sur les questions d’identité nationale et de valeurs de droite qu’il s’agirait de réassumer sans complexe.
«Trop de silence et de mépris»
Mais quelles que soient les annonces qui seront faites ou pas par le président de la République, LR doit rester dans son rôle de premier parti d'opposition. Les responsables de LR demandent donc au locataire de l'Elysée de «rendre l'argent aux Français. Face au phénomène de saturation éprouvé par les Français, il faut remettre à plat l'ensemble de la fiscalité pour aider les classes moyennes», estime Geoffroy Didier, pour qui «il n'est pas normal que chaque samedi, la France ait peur, que l'on craigne que la République vacille et que Paris se barricade».
Pour LR, le problème repose sur la personnalité d'Emmanuel Macron dont les «paroles risquent d'être vaines après trop de silence et de mépris». Mais personne à la direction de LR n'a l'espoir que «Macron réponde aux attentes des Français». «Ce que les Français veulent aujourd'hui, c'est de la détermination, des actes et de la justice sociale», poursuivent les porte-parole du parti qui attendent d'Emmanuel Macron qu'il «descende de l'Olympe».