Où se trouve la plus belle prairie fleurie de Camargue ?

  • Le nez dans l’herbe, le jury a inspecté les parcelles.
    Le nez dans l’herbe, le jury a inspecté les parcelles.
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CORRESPONDANT

Environnement. Le gagnant désigné mi-décembre ira au concours général agricole.

Attention, il ne s’agit pas d’une belle carte postale de Camargue. Les prairies fleuries, c’est du sérieux ! Et le concours national de la plus belle prairie fleurie, dont le lauréat sera désigné le 16 décembre, au musée de la Camargue, à Arles, ne récompense pas juste un paysage. "Il s’agit d’espaces naturels qui n’ont jamais été labourés, ni mis en culture. Ces prairies de fauche ou de pâturage quasi originelles représentent un patrimoine écologique et agri-environnemental très précieux", explique Stéphan Arnassant, co-animateur du concours et représentant du parc naturel de Camargue.

Et elles sont de plus en plus rares ! Même dans la biosphère de Camargue, où les zones humides sont préservées, ces prairies sont grignotées par le maraîchage, l’arboriculture, la riziculture ou les friches. "Elles représentent 1 % du territoire".

60 plantes différentes

Quatre parcelles ont été sélectionnées en Camargue (lire ci-contre) pour participer à ce concours créé en 2010 dans les parcs naturels régionaux et nationaux, étendu depuis 2013 à tous les territoires. "Cette année, on le fait en partenariat avec trois autres parcelles du parc national du delta du Guadalquivir, en Espagne", précise Stéphan Arnassant.

Mais alors, à quoi reconnaît-on une prairie fleurie ? En mai dernier, un jury d’une dizaine de botanistes et agronomes, sous la houlette de Monique Christol, présidente du jury et vice-présidente du syndicat mixte de la Camargue gardoise, a ausculté à la loupe les terres en compétition. "Le nez dans l’herbe, ils sont capables d’identifier plus de soixante espèces de plantes différentes, là où les éleveurs parfois n’en voyaient que dix, et des dizaines de variétés d’insectes", explique-t-elle. Car le rôle des éleveurs est aussi capital.

"S’il n’y avait plus d’élevage extensif, il n’y aurait plus de prairie. Sans activité humaine, la forêt reprendrait ses droits", insiste Stéphan Arnassant. Et en même temps, trop d’activité humaine est préjudiciable. Des rizières redevenues prairies ne retrouvent pas leur richesse floristique d’avant, "des espèces rares d’orchidées ne repoussent jamais, par exemple".

"Grâce au concours, des éleveurs ont découvert la valeur mellifère de leur terrain et y ont installé des ruches", se réjouit Stéphan Arnassant.

Finalement, ce qui sera récompensé, c’est le meilleur équilibre entre une bonne parcelle et une bonne pratique agricole.

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