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L’agriculture urbaine s’enracine dans les universités

Des projets tirant parti des vastes espaces verts disponibles permettent de tisser des liens avec les formations et la recherche. Mais ils ne sont pas toujours faciles à tenir sur la durée.

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Publié le 27 novembre 2018 à 07h30, modifié le 27 novembre 2018 à 07h30

Temps de Lecture 5 min.

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A l’université de Paris-XIII-Villetaneuse.

C’est l’histoire d’un bélier qui s’appelait Patrick et qui est devenu, en quelque mois, la mascotte d’une université. En goguette avec un troupeau de brebis sur le campus de Paris-XIII, à Villetaneuse, Patrick a longtemps brouté les vastes pelouses de cet établissement de Seine-Saint-Denis. « Il était gros, il avait de belles cornes, on adorait l’observer. Avec lui, c’étaient les “Feux de l’amour” de la bergerie, s’amuse Jean-Pierre Astruc, physicien moustachu et président de l’université. Quand il a été remplacé par son successeur, c’était un événement. Dans les couloirs, on se préoccupait du départ de Patrick ! »

Un troupeau de moutons au lieu des tondeuses à essence. Des bêlements à la place du vrombissement des moteurs. Cela fait quatre ans que Paris-XIII a mis en place cet « éco-pâturage » ovidé. « Nos étudiants sont éloignés du cycle de la terre, ils voient peu d’animaux. C’est un moyen simple de les connecter avec la nature et d’apporter une forme de pastoralité à un campus en zone urbaine », assure Jean-Pierre Astruc.

« Plaine des vertus »

Ce n’est pas la seule initiative agricole de cette université de 25 000 étudiants. Une ferme pédagogique a été montée, il y a trois ans, sur un terrain en friche, et organise des ateliers avec des écoles et collèges des environs.

A quelques mètres des salles de cours, un potager d’un hectare a été aménagé et confié à une association qui convie des volontaires – étudiants, personnels, voisins – à donner un coup de main. Ceux qui donnent un peu de leur temps peuvent récupérer à cette occasion tomates, carottes, haricots, betteraves…

Un jeudi après-midi, on y rencontre Guillaume Leterrier, de l’association Clinamen, qui est aussi le « berger urbain » responsable du troupeau. « Ici, la terre et la biodiversité sont exceptionnelles, on n’utilise aucun produit phytosanitaire », assure-t-il.

On est ici sur l’ancienne « plaine des vertus » d’Ile-de-France, qui nourrissait la capitale jusqu’à la moitié du XXe siècle. « Pour nous, c’est naturel de nous installer dans des universités car elles ont de l’espace et ce sont des lieux de transmission du savoir. C’est aussi dans les universités que devrait se tenir une réflexion sur les enjeux d’une alimentation durable », plaide Guillaume Leterrier avant de montrer la nouvelle vigne installée cet été.

A l’université de Paris-XIII-Villetaneuse, un troupeau de moutons a remplacé les tondeuses.

« Retour à la terre »

Villetaneuse n’est pas un cas isolé. Des initiatives de « retour à la terre » fleurissent de tous les côtés, et plus seulement dans les écoles d’agronomie. « Nanterre, Toulouse, Nantes, Rennes-II, La Rochelle ont été les pionnières », confirme Céline Leroy, chargée de mission sur la transition écologique à la Conférence des présidents d’université.

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