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Volaille: la restauration rapide tire la consommation

LDC (Loué) acquiert la société Ramon en Mayenne pour répondre à la demande de la restauration commerciale.

La consommation de volailles label de Loué en France a diminué en 2018 de 4,2%.
La consommation de volailles label de Loué en France a diminué en 2018 de 4,2%. (Jean-François Monnier/AFP)

Par Marie-Josée Cougard

Publié le 22 nov. 2018 à 08:36

La consommation de volaille en France stagne, sauf dans la restauration rapide. Le problème est que cela profite aux concurrents étrangers de l'industrie. Allemands, Néerlandais, Polonais, Brésiliens servent les enseignes américaines KFC, Burger King, MacDo ...qui tiennent lieu de locomotive dans un paysage carné désolé. La consommation de boeuf et de porc recule sans arrêt, et encore de -5% sur douze mois glissants à mi-novembre, selon Kantar. 

Concurrence étrangère

« La hausse de la consommation nationale de volaille profite plus à l'importation qu'à la production, constate Vincent Chatellier, ingénieur de recherche à l'Inra (Institut national de la recherche agronomique). 43 % de la volaille consommée en France est importée. » Et la moitié de cette volaille importée est consommée dans la restauration rapide. 

Le patron des volailles de Loué (LDC) s'est fait fort depuis deux ans de montrer que l'industrie française pouvait reconquérir ce marché et réduire les importations. «Pour l'instant nous ne sommes parvenus qu'à les stabiliser car la demande augmente plus vite que nous n'avons pu fournir », a indiqué Denis Lambert, le patron de LDC à Paris en présentant ses résultats semestriels. 

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Une nouvelle acquisition

Le leader français vient tout juste d'acquérir Ramon, une nouvelle entreprise, qui devrait lui permettre de reconquérir les places prises par les concurrents étrangers dans la restauration rapide. «C'est une très belle société que nous rêvions d'acheter depuis vingt ans », a déclaré Denis Lambert.

Elle comprend deux sites industriels dans la Mayenne à Javron et Lassay, qui emploient 350 personnes à eux deux. Le chiffre d'affaires est de 68 millions d'euros pour un résultat d'exploitation de 3 millions. LDC profitera de ces outils d'abattage ultra-modernes pour délester certaines de ses usines dans lesquelles elle pourra ainsi produire les découpes de volailles à bas prix attendues par la restauration. 

Prévision de résultats en baisse 

LDC s'attend à un bénéfice d'exploitation annuel en baisse sur l'ensemble de l'exercice 2018, après avoir intégré quatre nouvelles entreprises, dont une partie de Doux cette année, et subi la hausse du prix des céréales utilisées pour nourrir les poulets. Au premier semestre de son exercice décalé (de mars 2018 à fin août 2018), LDC a réalisé un bénéfice opérationnel de 91,1 millions d'euros, en baisse de 2,3% par rapport à celui du premier semestre de l'exercice précédent. 

Quatre intégrations

Le leader national a eu un premier semestre riche en intégrations. Deux petites sociétés vendéennes, Marcel Favreau et Couthuis et Peridy, ainsi qu'une société familiale hongroise, Tranzit, rachetée à 70%. En mai, le groupe a participé au consortium qui a repris le groupe français en difficulté Doux , avec les coopératives Terrena et Triskalia, le saoudien Al-Munajem et la région Bretagne. Ces quatre sociétés ont réalisé 27 millions d'euros de chiffre d'affaires au premier semestre dont 17 millions  euros à l'export. Le groupe en attend 90 millions pour l'année, dont 55 millions d'euros à l'export. 

Le chiffre d'affaires du premier semestre a progressé de 4,9% à 1,94 milliard d'euros.

Marie-Josée Cougard

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