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Européennes : la tête de liste, un casse-tête pour En marche

Pascal Canfin, ancien ministre et patron de WWF, a affirmé vendredi qu'il ne serait pas sur la liste de La République en marche pour les européennes de mai 2019. La recherche de la tête de liste se poursuit.

Anne-Charlotte Dusseaulx , Mis à jour le
Le patron de WWF France, Pascal Canfin, a affirmé vendredi qu'il ne serait pas sur la liste de La République en marche.
Le patron de WWF France, Pascal Canfin, a affirmé vendredi qu'il ne serait pas sur la liste de La République en marche. © Sipa Press

Un cadre du parti l'assure : La République en marche n'aura pas de difficulté à composer sa liste pour les élections européennes de mai 2019 . Presque un millier de candidatures auraient été reçues depuis septembre. En début de semaine, le mouvement a toutefois lancé un appel aux femmes - via une vidéo et un mail aux adhérents - pour les inciter à se porter volontaires : en effet, pour l'heure, elles ne représentent que 24% des candidatures reçues. Mais il est une chose d'avoir des candidats, une autre de trouver la bonne personnalité pour mener la liste.

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Alors que son nom circulait, Pascal Canfin, actuel patron de WWF, a décliné, indiquait France Inter vendredi matin. L'intéressé a confirmé sur son compte Twitter :

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"Ancien député européen, ancien ministre, patron de WWF. C'est quelqu'un qui sur le papier cumule un certain nombre de qualités qui lui permettraient d'être une tête de liste crédible", indiquait mardi au JDD un député LREM.

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Trouver une "personnalité qui pèse"

Ce ne sera donc pas Pascal Canfin. Parmi les autres noms qui ont été évoqués ces dernières semaines, ceux des ministres Marlène Schiappa et Brune Poirson ; celui du Premier ministre Edouard Philippe - par ceux qui lui veulent du mal, disent certains - ; ou encore celui du journaliste Bernard Guetta. "Si on me propose [de figurer sur la liste], je verrai bien. J'y réfléchirai… Ce sera un dilemme", expliquait récemment au Monde celui qui a quitté France Inter cet été. D'autres ont déjà fait acte de candidature pour être dans les 79 candidats sélectionnés : c'est le cas de Mao Peninou, ex-adjoint à la mairie de Paris en charge de la propreté, et Henri Brichart, numéro 2 de la FNSEA.

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De son côté, Daniel Cohn-Bendit a déjà affirmé qu'il "ne serait pas sur la liste LREM". "Je ne suis pas tenté. Ce n'est pas dans mon plan de vie, j'aurai 74 ans, plus cinq ans, ça ferait à la fin 79 ans", indiquait-il en octobre sur France Info. Idem pour François Bayrou. Quant à Alain Juppé, il a récemment affirmé "ne pas avoir envie de [se] relancer dans le combat électoral".

"Un grand nombre de responsables politiques n'ont pas envie d'aller à Bruxelles. Les européennes ont souvent été considérées comme des élections de second plan, de Ligue 2. Il faut rompre avec cela", affiche un cadre du parti, pour qui la liste constituée par LREM devra regrouper "des personnalités qui pèsent" et des "experts", et "être un moment de consolidation du socle de la majorité".

Quid de Gilles Boyer, conseiller de Matignon?

Un autre nom revient : celui de Gilles Boyer, conseiller d'Edouard Philippe à Matignon. Mais ce dernier avait été battu - par un candidat En marche, il faisait alors partie des Républicains - lors des élections législatives de 2017 dans la 8e circonscription des Hauts-de-Seine. Or, dès le lancement de la campagne en mars dernier, Christophe Castaner l'avait assuré : il n'y aura "pas de recyclage de candidats qui ont perdu aux législatives". A En marche, on prépare déjà la sortie… au cas où. "Il n'y a rien d'infamant à perdre une élection. Simplement, certains partis avaient tendance à remettre [sur la liste] des anciennes gloires de la vie politique française qui essayaient de retrouver un strapontin", explique au JDD un député LREM, cadre du parti, qui cite les "Morano, Dati, Hortefeux".

Autre élément de langage : comme il n'est pas encarté chez En marche, "Gilles Boyer n'entre pas sur le quota LREM. Or, ces critères s'appliquent à nous."

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Il ne faut pas que cela ressemble à une liste de conseillers

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Plusieurs conseillers de l'Elysée auraient également dit vouloir être candidat à la candidature, à l'image de Stéphane Séjourné, qui vient de quitter le Palais pour diriger la campagne des européennes. Ou encore de Clément Beaune, le "Monsieur Europe" de Macron, selon des sources concordantes au Parisien. "Il ne faut pas que cela ressemble à une liste de conseillers", met-on toutefois en garde chez En marche.

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Dépôt des candidatures jusqu'au 19 novembre

Dans le mouvement, on a aussi scruté de près le vote des eurodéputés français sortants - notamment de droite - sur la procédure de sanction à l'encontre du Hongrois Viktor Orban mi-septembre à Strasbourg. "Ceux qui se sont abstenus ou ont voté contre ont fait allégeance à Laurent Wauquiez", résume un marcheur. Ce qui exclut de facto Arnaud Danjean.

Il ne reste que quelques jours aux candidats potentiels pour faire acte de candidature. La date de clôture a été repoussée du 15 au 19 novembre à minuit. La première commission nationale d'investiture, présidée par Jean-Marc Borello, se tiendra le lendemain.

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