Achat de foncier à l’installation
La Safer Bretagne propose la location de terres avec option d’achat

Olivier Desportes, président du CA Bretagne, Jean-Paul Touzard président de la Safer Bretagne et Thierry Coutellier directeur Safer Bretagne ont signé une convention de portage du foncier lors du Space 2018. (©Robin Vergonjeanne)
Olivier Desportes, président du CA Bretagne, Jean-Paul Touzard président de la Safer Bretagne et Thierry Coutellier directeur Safer Bretagne ont signé une convention de portage du foncier lors du Space 2018. (©Robin Vergonjeanne)

 

La Safer Bretagne s’est engagée, avec le soutien financier du Crédit agricole de Bretagne, sur une convention de portage des terres agricoles afin de favoriser l’installation de jeunes agriculteurs. La méthode est simple : lors d’une installation ou le jeune ne peut acheter du foncier, la Safer se porte comme acquéreur pour une durée de cinq à dix ans. Le jeune installé signe une « convention d’occupation provisoire et précaire » (Copp) auprès de son propriétaire la Safer.

« Il s’agit en fait d’une location avec option d’achat (Loa), résume Jean-Paul Touzard, président de la Safer Bretagne. Ce système permet de différer l’achat du foncier nu, sans bâtiment, de cinq à dix ans afin de maîtriser le risque financier pour le jeune exploitant. Ce portage du foncier facilite aussi la transmission des fermes qui deviennent de plus en plus lourdes ». Si au bout de 10 ans le jeune ne souhaite (ou ne peut) pas racheter, les terres seront remises à la vente.

Coût des reprises de plus en plus élevé

Le Crédit agricole de Bretagne financera ces achats de foncier par la Safer Bretagne. Le Crédit agricole signe cette convention avec la Safer pour trois ans et y consacrera un budget de 10 M€ pour 60 demandes d’acquisition de foncier sur l’ensemble de la Bretagne.

Avec quatre installations sur cinq en sociétés pour un coût moyen de 540 000 euros (295 000 euros en moyenne par associé ; 607 000 € pour une installation en production laitière) le coût d’une reprise d’exploitation s’alourdit d’années en années et les repreneurs préfèrent repousser l’achat de foncier souvent via un bail auprès des anciens exploitants. « L’acquisition du foncier lors de l’installation peut être un frein, voire provoquer un abandon du projet », fait remarquer Jean-Paul Touzard. En 2017 la Safer Bretagne a attribué 5 786 ha, dont 37,4 % en faveur de 96 installations, dont 64 avec dotation jeune agriculteur (59 hors cadre familial).

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