Donald Trump qualifie Stormy Daniels de "tête de cheval", elle répond au "Minus"
Dans un tweet publié mardi, Donald Trump a qualifié Stormy Daniels, l'actrice X avec qui il aurait eu une liaison en 2006, de «tête de cheval».
Pas de mots tendres envers celle qui a évoqué dans des termes assez crus son anatomie . Mardi, Donald Trump s'est réjoui dans un tweet du rejet de la plainte en diffamation qu'avait déposée à son encontre Stormy Daniels , l'actrice X qui assure avoir eu une liaison avec lui en 2006 -et qui a signé un accord de confidentialité à 100 000 dollars pour la dissimuler. «Super, maintenant je peux m'attaquer à Tête de Cheval et son avocat de troisième zone dans le Grand Etat du Texas. Elle confirmera la lettre qu'elle a signée! Elle ne sait rien à propos de moi, une arnaque complète!», a-t-il écrit, écorchant au passage l'orthographe du patronyme de la trentenaire («Danials»).
“Federal Judge throws out Stormy Danials lawsuit versus Trump. Trump is entitled to full legal fees.” @FoxNews Great, now I can go after Horseface and her 3rd rate lawyer in the Great State of Texas. She will confirm the letter she signed! She knows nothing about me, a total con!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) October 16, 2018
Ces propos n'ont évidemment pas ravi Stormy Daniels, qui a répondu à son tour sur Twitter : «Mesdames et messieurs, je vous présente votre président. En plus de ses... hum... défauts, il a démontré son incompétence, sa haine des femmes et son manque de self-contrôle sur Twitter À NOUVEAU! Et peut-être un penchant pour la zoophilie. A toi de jouer, Minus»
Ladies and Gentlemen, may I present your president. In addition to his...umm...shortcomings, he has demonstrated his incompetence, hatred of women and lack of self control on Twitter AGAIN! And perhaps a penchant for bestiality. Game on, Tiny. https://t.co/6DpDD5ELtj
— Stormy Daniels (@StormyDaniels) October 16, 2018
Une affaire privée devenue plus que publique
Depuis janvier dernier, la révélation de l'accord passé entre Stormy Daniels et Michael Cohen, l'ancien avocat personnel de Donald Trump, l'affaire a quitté le domaine de la vie privée du milliardaire pour empoisonner la vie du président. Elle a attiré l'attention sur les affaires de l'avocat new-yorkais qui, après avoir initialement assuré qu'il était «prêt à prendre une balle» pour Donald Trump, a pris ses distance et témoigné auprès du procureur spécial Robert Mueller et de ses équipes.
Stormy Daniels, elle, surfe sur cette médiatisation : après de nombreuses apparitions télévisées, dont une participation annulée à la dernière minute à l'émission de téléréalité «Celebrity Big Brother» au Royaume-Uni, elle a publié le livre confession «Full Disclosure» , qui est sur la liste des best-sellers du «New York Times». Son arrestation, en juillet dernier dans un club de strip-tease de l'Ohio, s'est finalement retournée contre les autorités locales : le FBI a ouvert une enquête pour des soupçons de corruption de l'équipe d'officiers qui est intervenue.
De nombreuses attaques sexistes
Il ne s'agit pas de la première fois que Donald Trump utilise de termes aussi peu élégants pour évoquer une femme. Dès 1996, il avait rebaptisé «Miss Piggy» Alicia Machado, Miss Univers à qui il reprochait d'avoir pris du poids. Durant la campagne de 2016, celui qui était alors candidat avait multiplié les attaques sexistes, surtout envers son adversaire Hillary Clinton.
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En 2017, il s'en était pris à la présentatrice Mika Brzezinski, la qualifiant de «folle au faible QI», assurant l'avoir vue «saigner méchamment à cause d'un lifting». Cette année, après la diffusion d'enregistrements réalisés à son insu par Omarosa Manigault, il avait relégué son ancienne collaboratrice, et candidate de «The Apprentice», au rang de «chien».