Bientôt, votre médecin disposera peut-être d’un nouveau salarié. Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé, mardi 18 septembre à l’Elysée, la création d’« au moins » 4 000 postes d’assistants médicaux d’ici à la fin du quinquennat. Mais « si le mouvement est là, si le besoin est là, nous en financerons autant que de besoin », a affirmé le chef de l’Etat, qui a détaillé le plan « Ma santé 2022 » comprenant d’autres réformes. Le métier n’existe pas encore.
Quelles seront les missions des assistants médicaux ?
Ni secrétaires ni médecins bis, ces assistants pourront exercer les tâches suivantes, détaillées par le ministère des Solidarités et de la santé dans son dossier de présentation du plan :
- accueil des patients ;
- recueil de certaines données et constantes, comme la température corporelle, ainsi que de certaines informations relatives à l’état de santé ;
- vérification de l’état vaccinal et des dépistages ;
- mise à jour des dossiers ;
- gestion de l’aval de la consultation (pré-remplissage de documents administratifs, prise de rendez-vous avec les spécialistes de recours, programmation des admissions en établissements hospitaliers).
Les médecins recevront-ils des aides publiques pour recruter des assistants médicaux ?
Oui, mais sous certaines conditions. Les praticiens devront :
- exercer en cabinet de groupe ;
- être inscrits dans un exercice coordonné ;
- apporter un bénéfice mesurable à la population en matière d’accès et de qualité de soins, notamment en augmentant le nombre de patients suivis.
Les spécialistes auront-ils droit à ces aides ?
Les financements seront d’abord destinés aux médecins généralistes puis à « certains spécialistes, pour lesquels des difficultés d’accès aux soins sont identifiés », selon le dossier de présentation.
Les assistants médicaux permettront-ils de lutter contre les déserts médicaux ?
Le gouvernement souhaite « libérer du temps médical pour répondre aux problématiques d’accès aux soins ». La réforme doit permettre aux médecins de dégager à ce titre l’équivalent de 2 000 équivalents temps plein.