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Mort de Djamel Allam, l’un des rénovateurs de la chanson kabyle

Né en Algérie en 1947, il avait mené une importante partie de sa carrière en France. Il est mort à Paris, à l’âge de 71 ans.

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Publié le 17 septembre 2018 à 18h22, modifié le 17 septembre 2018 à 18h22

Temps de Lecture 6 min.

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Le chanteur Djamel Allam lors du Festival de la jeunesse à Alger, en juillet 1985.

Considéré comme l’un des rénovateurs de la chanson kabyle, Djamel Allam est mort, le 15 septembre, dans un hôpital parisien. L’annonce a été faite par le ministre de la culture algérien, Azzedine Mihoubi, sur son compte Twitter. Le chanteur avait 71 ans.

Né le 26 juillet 1947 dans le village d’Ilmaten, proche de Béjaïa (Vgayet, en berbère), à 220 km à l’est d’Alger, en petite Kabylie, il quitte sa région natale, en 1967, pour Marseille après des études de musique au Conservatoire municipal de Béjaïa. Dans la cité phocéenne, où il se fait embaucher comme machiniste au Théâtre du Gymnase, il croise Brassens, Moustaki, Patrice Chéreau, Léo Ferré, dont il deviendra un ami proche, et Bernard Lavilliers, avec qui il tournera dans les cabarets du port. Celui-ci lui suggère de « monter» à Paris.

Djamel Allam suit ce conseil fraternel et rejoint la capitale où il commence bientôt à se faire un nom dans les cabarets de la rive gauche. En 1971, il retourne en Algérie. Il y devient animateur et producteur à la radio nationale francophone Chaîne 3. Il prend par ailleurs la direction artistique du cabaret La Voûte, à Moretti, dans la banlieue d’Alger. Il y invite Marc Ogeret, Léo Ferré, Areski Belkacem et Brigitte Fontaine, dont il adaptera en kabyle le titre L’Accident. Il fait sa première apparition sur scène en 1972, en première partie du duo Areski et Fontaine, à la salle El Mouggar, à Alger.

Affinités avec le cinéma

De retour à Paris, deux années plus tard, il participe à l’émission « Pas de Panique », de Claude Villers sur France Inter et sort son premier album Arjouth (« Laissez-moi raconter »), sur le label discographique français L’Escargot (François Béranger, Angel Parra, Pascal Auberson, Beausoleil Broussard…), créé par Gilles Bleiveis. Suivront ensuite Argu (« Les rêves du vent », 1978), Si Slimane (1981), puis Salimo et Mara d-yughal (« Quand il reviendra »), en 1985. L’année suivante, il retourne en Algérie. Il vit sur place les émeutes de la jeunesse algérienne d’octobre 1988. A son retour à Paris, il enregistre Mawlud, en écho à ces événements.

En 1996, il s’engage en France, auprès d’autres artistes, pour les sans-papiers, et fait paraître un album acoustique, Le Chant des sources, suivi en 2000 par Gouraya (réalisé par Safy Boutella). En 2006 paraît en Algérie un coffret regroupant neuf albums, Tella tamk ant deg ul-iw (« Il y a une place dans mon cœur« ). Le Youyou des anges, en 2008, sera son ultime enregistrement.

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