« Nous voulons garder les familles ensemble. » Donald Trump a enfin pris la parole. « Je signerai quelque chose bientôt », a-t-il ajouté, laissant entendre qu’il pourrait s’agir d’une loi, comme le rapporte « Europe 1 ». Depuis mi-avril, l’application stricte des lois d’immigration créait un véritable remous aux Etats-Unis, comme à l’étranger. Des enfants étaient séparés de leurs parents ayant tenté de franchir la frontière du Mexique illégalement. Des bébés, mais des enfants handicapés parfois aussi. Ce qui a fait rire l’entourage du Président américain, notamment son ancien directeur de campagne. Corey Lewandowski, a choqué plus d’un(e) Américain(e) mardi. Sur le plateau de la chaîne « Fox New », Zac Petkanas, un ancien conseiller au comité national démocrate raconte la terrible histoire d’une petite fille atteinte de trisomie 21, littéralement arrachée des bras de sa mère. Corey Lewandowski interrompt alors son récit avec cette interjection particulièrement ironique : « snif snif » (en anglais « womp womp »). Sur le plateau, les yeux s’écarquillent. Et très vite, Zac Petkanas lui fait répéter : « Venez-vous vraiment de dire "snif snif" à une fillette de dix ans atteinte de trisomie 21 et séparée de sa mère ? Comment osez-vous ? Comment osez-vous ? »

Les larmes d’une journaliste

Corey Lewandowski en a alors remis une couche : « Vous pouvez prendre tous les exemples que vous voulez, mais la ligne est claire : quand vous traversez la frontière de façon illégale, vous perdez vos droits dans ce pays. Quand vous franchissez la frontière illégalement, quand vous commettez un crime, vous êtes séparés de votre famille, c'est ainsi que le pays fonctionne ». Depuis mi-avril, cette nouvelle politique de tolérance zéro à la frontière avec le Mexique brise des familles entières. Même Melania Trump, qui était jusque-là très discrète, a poussé un coup de gueule inattendu.
La journaliste américaine Rachel Maddow a, elle, découvert en direct l’information selon laquelle des bébés étaient séparés de leurs parents sans papiers et envoyés dans des centres de détention. Elle n’a pu retenir ses larmes. Comme beaucoup d’entre nous.