EVENEMENTVIDEO. «20 Minutes» a goûté la première cuvée de vin rouge breton

VIDEO. Tout arrive. «20 Minutes» a goûté la première cuvée de vin rouge breton

EVENEMENTUne association de vignerons amateurs a planté un cépage rondo à Saint-Suliac…
Camille Allain

Camille Allain

L'essentiel

  • Le vin produit sur les hauteurs de Saint-Suliac (Ille-et-Vilaine) est le premier rouge de Bretagne depuis des lustres.
  • S'il n'a pas vocation à être commercialisé, 20 Minutes l'a goûté.
  • L’entrée en bouche est légère, presque un peu trop douce mais le vin est équilibré et reste agréablement sur la langue.

Il a la robe violette des vins jeunes et le nez léger. Mais surtout, il est unique. Le vin produit sur les hauteurs de Saint-Suliac (Ille-et-Vilaine) est le premier rouge que la Bretagne administrative produit depuis des dizaines d’années. Pour leur première dégustation, les vignerons du mont Garo ont invité 20 Minutes à le déguster. Impressions.

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« C’est une telle fierté, vous n’imaginez pas ». François Gloria attendait ce moment depuis bien longtemps. Président de l’association de vignerons de Garo, il passe une grande partie de son temps libre à s’occuper du vignoble. Un bout de terrain surplombant la Rance où de la vigne a poussé il y a des siècles.

Un cépage tchèque résistant

En 2003, une poignée d’amateurs en ont replanté pour faire revivre la tradition. Du chenin d’abord pour produire un vin blanc léger, légèrement acidulé. Du rondo ensuite. « C’est un cépage tchèque que l’on retrouve en Allemagne, en Pologne ou au Royaume Uni ». Un raisin robuste pas trop gourmand en soleil. Parfait pour la Bretagne.

Bernard Tardivel, maître de chai des vignerons du Garo, à Saint-Suliac, goûte la première cuvée de vin rouge breton.
Bernard Tardivel, maître de chai des vignerons du Garo, à Saint-Suliac, goûte la première cuvée de vin rouge breton. - C. Allain / 20 Minutes

Plantés il y a quatre ans sur les bords de la Rance, au sud de Saint-Malo, les 400 pieds de rondo ont été vendangés pour la première fois en septembre, puis vinifiés. Après neuf mois passés en cuve, il sera bientôt mis en bouteille. « C’est un vin porté sur le fruit avec beaucoup de légèreté et très peu de tanin. On retrouve quelques notes de mûre, un peu de framboise », décrit Bernard Tardivel.

Impossible de le vendre

Arrivé il y a trois ans, le maître de chai a permis à l’association de monter en gamme. Son chenin est de plus en plus fin. Et sa première cuvée de rouge est « réussie » selon lui. « Je le trouve très agréable en bouche. Il manque un peu de profondeur mais il est jeune. Je pense qu’il faut le garder un peu », estime Rémy Bouvet, membre des vignerons de Garo.

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Avec 110 litres vinifiés, les 41 membres de l’association devront se départager 220 bouteilles de 50 cl de cette première cuvée de rouge. Impossible pour eux de le vendre. « Ce n’est pas notre objectif. C’est une passion », martèle le président François Gloria. Des tours-opérateurs chinois leur ont même proposé 100 euros par bouteille. En vain.

« On mettra plus de tanin l’an prochain »

Et nous, qu’en a-t-on pensé ? Plutôt du bien. L’entrée en bouche est légère, presque un peu trop douce mais le vin est équilibré et reste agréablement sur la langue. On lui reprochera de manquer un peu de « coffre », d’un peu de sucre (de soleil ?). « C’est une première étape. Nous avons envie de progresser. On mettra plus de tanin l’an prochain », promet Bernard Tardivel.

Saint-Suliac n’est pas le seul village breton à se prendre d’amour pour le vin. Dans la région de Quimper, d’autres vignerons amateurs produisent leur propre nectar. Et la mairie de Sarzeau (Morbihan) va proposer dix hectares à un vigneron pour produire un vin breton. Commercialisable celui-là.

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