Crackers Résurrection : de la bière qui se mange !

Que faire des centaines de kilos de restes de céréales utilisées par les brasseurs locaux ? En inventant des biscuits apéritifs aux drèches de bière, les fondatrices de Résurrection ont peut-être la solution.

Crackers Résurrection : de la bière qui se mange !

Contenu en partenariat avec SUEZ

ARTICLE EN PARTENARIAT AVEC SUEZ :

La bière est en pleine ébullition : les micro-brasseries fleurissent un peu partout en France et des magasins spécialisés multiplient les concepts autour de la fameuse décoction d'orge et de houblon. Des formations permettent même d'apprendre à réaliser soi-même sa propre bière, avec un matériel minimum. Cerise sur le gâteau, nombre de ces nouvelles brasseries utilisent des ingrédients bio et explorent des saveurs originales, à rebours des grandes marques traditionnelles. Bref, tout irait pour le mieux dans le monde de la mousse si cette production ne s'accompagnait pas d'un gâchis considérable : pour produire de la bière, les brasseurs utilisent des céréales – généralement de l'orge –, beaucoup de céréales, qui sont presque systématiquement jetées. On estime que, pour produire 1000 litres de boisson, il faut consommer plus de 300 kilos de céréales. Un volume de déchets qui se calcule en centaines de tonnes à l'échelle de la seule Île-de-France, et qui n'est que trop peu pris en charge par des filières de valorisation.

Source de fibres et de protéines

C'est de ce constat qu'est née l'initiative Résurrection, portée par Nathalie Golliet et Marie Keredouan. « C'est en réalisant un stage en brasserie que j'ai pris conscience du volume de malt (les céréales sont maltées puis torréfiées avant d'être brassées, NDLR) que nous utilisions pour produire de la bière, se souvient Nathalie. En fin de brassage, ce sont plusieurs centaines de kilos de drèches, les céréales dont on a extrait le sucre, qui sont jetées ou, au mieux, confiées à des filières de méthanisation. Or, elles conservent encore énormément de qualités nutritionnelles, de fibres et de protéines ! » Les deux jeunes femmes se donnent alors pour mission d'offrir une seconde vie à ces céréales brassées : le projet Résurrection est né.

Retour aux sources

Le principe ? imaginer des recettes capables de tirer parti de ces restes mal-aimés afin de les réintroduire dans le circuit de consommation. « Très vite, notre choix s'est arrêté sur des crackers salés, se souvient la co-fondatrice du projet. Le fait de pouvoir les consommer facilement à l'apéritif, avec une bière, nous paraissait un véritable retour aux sources en même temps qu'un joli clin d'œil ! » Pari tenu : les crackers Résurrection se déclinent aujourd'hui en différentes recettes à la farine de châtaigne, au paprika, aux graines de carvi ou de tournesol ou encore à la poussière d'agrumes, et bien entendu aux drèches de bière. Des recettes bio et locales qui changent d'une fournée sur l'autre car les deux jeunes femmes s'approvisionnent auprès de leurs brasseries préférées sans jamais savoir quelles céréales elles y trouveront. Et si vous serviez un peu de surprise pour l'apéro ?