Des appareils de surveillance de la qualité de l’air viennent d’être installés dans dix écoles élémentaires de la banlieue de Kampala, la capitale de l’Ouganda. Ils collectent des données sur les taux de particules présentes dans l’atmosphère. Ces écoles font partie d’un projet lancé en février pour étudier les effets de la pollution de l’air sur la santé des enfants, l’objectif étant de pallier l’absence d’informations sur cette question de santé publique majeure en Afrique subsaharienne.

À l’échelle mondiale, la pollution atmosphérique tue plus de personnes que tout autre problème environnemental [selon une étude de la commission sur la pollution et la santé du Lancet, publiée en février]. Mais on dispose de bien peu d’informations sur ses effets en Afrique subsaharienne. Et il est difficile de tirer des leçons d’études réalisées en Europe ou en Amérique du Nord, car en Afrique la pollution vient d’autres sources, comme les poêles et réchauds à charbon et à bois. Cette combustion produit des particules, du monoxyde de carbone et de la suie, lesquels “peuvent être dangereux à l’intérieur, et à l’extérieur se mélanger à un cocktail d’autres polluants”, explique Eric Coker, de l’université de Californie à Berkeley, qui étudie les inégalités en matière de santé en Ouganda.

Du fait du mauvais accès aux soins, de la malnutrition et de la forte prévalence de maladies infectieuses comme la tuberculose et le sida, la population de la région est plus vulnérable face aux polluants environnementaux, souligne Eric Coker.

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