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Pour Emmanuel Macron, Vladimir Poutine est "un homme très fort"

Emmanuel Macron et Vladimir Poutine lors du sommet du G20 le 8 juillet 2017.
Emmanuel Macron et Vladimir Poutine lors du sommet du G20 le 8 juillet 2017. © Reuters
La Rédaction , Mis à jour le

Dans un entretien, en anglais, à la chaîne de télévision américaine Fox News, le président de la République Emmanuel Macron qualifie son homologue russe Vladimir d'"homme très fort", devant lequel il ne faut pas être "faible".

Le président français Emmanuel Macron a qualifié le président russe Vladimir Poutine d'"homme très fort", devant lequel "nous ne devrions jamais nous montrer faibles", au moment où les tensions entre les Occidentaux et Moscou sont à un niveau inédit.

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Le président russe est un "homme très fort, c'est un président fort", a déclaré Emmanuel Macron dans un entretien, en anglais, à la chaîne de télévision américaine Fox News diffusé dimanche à la veille de sa visite d'Etat à Washington. "Je crois que nous ne devrions jamais nous montrer faibles face au président Poutine. Quand vous êtes faibles, il s'en sert", a jugé le président français.

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Poutine "obsédé par les ingérences dans nos démocraties"

"Il est fort et intelligent, mais il n'est pas naïf", a poursuivi Emmanuel Macron, jugeant son homologue russe "obsédé par les ingérences dans nos démocraties". "Il intervient partout, je veux dire en Europe et aux Etats-Unis, pour fragiliser nos démocraties. Parce qu'il pense que c'est bon pour son pays", a-t-il ajouté. "Il veut une grande Russie. Les gens sont fiers de sa politique. Il est extrêmement dur avec les minorités et avec ses adversaires avec une idée de la démocratie, qui n'est pas la mienne", a-t-il poursuivi, assurant cependant "entretenir des échanges permanents avec lui".

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"Je le respecte. Je le connais. Je suis lucide", a conclut M. Macron. La confrontation des Occidentaux avec Moscou atteint des niveaux inégalés depuis la fin de la Guerre froide, après notamment l'empoisonnement le 4 mars de l'ex-agent double russe Sergueï Skripal en Angleterre et les frappes des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni le 14 avril contre le régime de Damas, allié de Moscou, en riposte à une attaque chimique présumée.

Pas de plan B en Iran

Sur le dossier iranien, le président français Emmanuel Macron a affirmé qu'il n'avait "pas de plan B" si les Etats-Unis mettaient à exécution leur menace de sortir de l'accord nucléaire signé en 2015 avec l'Etat perse.

L'accord signé en juillet 2015 entre Téhéran et les grandes puissances (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) est jugé trop laxiste par Donald Trump qui menace de rétablir les sanctions contre l'Iran et de se retirer du texte si les signataires européens ne le durcissent pas avant le 12 mai.

Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a averti samedi que Téhéran reprendrait "vigoureusement" l'enrichissement d'uranium en cas de rupture de l'accord et prendrait des "mesures drastiques", sans autre précision.

Le président américain refuse les "sunset clause", selon lesquelles certaines restrictions aux activités nucléaires iraniennes tombent progressivement à partir de 2025, et s'inquiète notamment de l'influence iranienne au Moyen-Orient ainsi que de son programme balistique.

Cet accord, négocié pendant une décennie et qui vise à empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire, est imparfait mais il n'y a pas de "meilleure option" pour le moment, a souligné le président français.

"Je veux lutter contre les missiles balistiques, je veux contenir son influence régionale", a assuré à propos de l'Iran M. Macron, qui compte dire à son homologue américain: "ne quittez pas l'accord tant que vous n'avez pas de meilleure option pour le nucléaire, et complétons-le".

L'Iran est accusé par les Occidentaux et ses voisins arabes d'ingérence au Moyen-Orient, notamment au Yémen, au Liban et en Syrie, où des "conseillers militaires" et des volontaires iraniens, afghans, pakistanais et irakiens épaulent l'armée syrienne contre les groupes jihadistes et rebelles.

Alors que Donald Trump souhaite retirer les troupes américaines de Syrie, estimant avoir remporté la bataille contre le groupe Etat islamique, Emmanuel Macron a souligné qu'un retrait laisserait "le terrain au régime iranien, à Bachar al-Assad". "Et ils prépareront une nouvelle guerre. Ils alimenterons un nouveau terrorisme", a-t-il ajouté.

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