DISPARITIONDécès de Sœur Agnès-Marie Valois, l'«ange blanc» du débarquement de Dieppe

Dieppe: Sœur Agnès-Marie Valois, l'«ange blanc» des Canadiens lors du débarquement de Dieppe, est morte

DISPARITIONLa religieuse avait soigné les soldats canadiens lors du débarquement avorté de Dieppe (Seine-Maritime) pendant la Seconde Guerre mondiale…
Soeur Agnès-Marie Valois, surnommée
Soeur Agnès-Marie Valois, surnommée  - Michel Spingler/AP/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Dieppe est en deuil. Sœur Agnès-Marie Valois, surnommée « l’ange blanc » par les Canadiens qu’elle avait soignés lors du débarquement avorté de Dieppe, durant la Seconde Guerre mondiale, est décédée jeudi à l’âge de 103 ans au monastère de Thibermont (Seine-Maritime), a-t-on appris samedi auprès de la mairie de Dieppe.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Cette religieuse qui avait soigné de très nombreux Canadiens « représente pour la nation canadienne comme pour la ville de Dieppe et les Dieppois, une personnalité à part, une héroïne, symbolique et particulièrement attachante », a déclaré le maire Nicolas Langlois dans un communiqué.

Une figure, un symbole, une mémoire qui dépasse très largement sa personne modeste et réservée. Nous pleurons Sœur...

Posted by Nicolas Langlois on Thursday, April 19, 2018

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Drapeaux en berne

Dieppe, qui avait célébré ses 100 ans en 2014, a mis tous ses drapeaux en berne et lui rendra un hommage solennel mardi au cimetière des Vertus, où reposent la majorité des victimes canadiennes du raid de 1942.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Née Agnès Valois à Rouen en 1914 dans une famille d’industriels ayant créé une corderie mécanique, elle suit des études à la Croix-Rouge pour devenir infirmière. Elle entre dans les ordres en 1936, chez les Augustines de la miséricorde de Jésus.

Au moment du raid anglo-canadien du 19 août 1942 sur Dieppe, elle est infirmière à l’hôtel-dieu de Rouen, sous la coupe des Allemands. Des centaines de blessés de l’opération militaire baptisée Jubilee y affluent.

Une infirmière héroïque

Elle prend en charge avec dévouement et courage les victimes, à l’instar des autres religieuses, quitte à se mettre en danger vis-à-vis des Allemands qui n’entendent pas prodiguer tous les soins nécessaires à ces Alliés qui viennent de tenter une opération contre eux.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Les anecdotes ne manquent pas sur cette terrible nuit et les jours qui suivirent : Sœur Agnès-Marie guérira la vue d’un soldat en convainquant un ophtalmologiste allemand de le soigner ; elle sauvera la vie d’un autre, grièvement blessé, en dissuadant l’ennemi de l’achever ; elle tiendra bon y compris sous les menaces, voire les coups des Allemands, continuant à prendre soin des blessés, quitte à voler pour eux des friandises dans les réserves allemandes.

Sœur Agnès-Marie a été décorée de l’ordre national du Mérite, de la médaille du service méritoire et du grade de chevalier puis d’officier de la Légion d’honneur. Elle est citoyenne d’honneur des villes de Rouen et Dieppe.

Elle s’est installée au monastère de Thibermont, à Martin-Eglise tout près de Dieppe en 1968, suite à la fermeture de l’hôtel-dieu rouennais. Elle continuera à exercer en tant qu’infirmière à l’hôpital dieppois, avant de prendre sa retraite en 1979.

Elle avait assisté et participé aux diverses commémorations du raid du 19 août 1942. Elle a pu y retrouver de nombreux rescapés qu’elle avait soignés.

Sujets liés