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Les poulets de Loué volent au secours de ceux de Doux

Photo d'illustration. 58207152/roibu - stock.adobe.com

Le groupe sarthois LDC, connu pour sa marque Poulets de Loué, a fini par faire une offre de reprise du volailler promis à la liquidation judiciaire. L'offre de LDC est intégrée dans un consortium et reprendrait 920 des 1200 salariés de Doux.

Doux sauvé par le gong? Quelques heures avant l'heure limite de remise des offres de reprise du volailler promis à la liquidation judiciaire, fixée à minuit dans la nuit de mercredi à jeudi, le tribunal de commerce de Versailles avait reçu non pas une, mais deux propositions. Un début de soulagement, à quelques jours de l'audience prévue mardi 3 avril. Ces derniers jours, certains observateurs de la filière s'attendaient à ce qu'il n'y ait aucune offre et promettaient le pire au groupe Doux, qui emploie 1 172 salariés dans huit usines et fait vivre 277 éleveurs en Bretagne et en Vendée.

Mais le volailler ukrainien MHP, qui avait déposé début mars une offre jugée inacceptable par Bercy, a accepté d'augmenter le périmètre repris et de baisser ses prétentions en termes d'aides reçues pour la relance de l'activité. Il propose désormais une reprise immédiate de 285 postes sur les deux sites de Plouray et Quimper, ainsi qu'au siège social de Châteaulin (Finistère). En revanche, l'usine du fief de Doux qui emploie 600 personnes ne sera pas reprise. L'Ukrainien propose plutôt de construire à Châteaulin, un nouveau site de produits frais pour le marché français. Il promet 430 postes pour le faire fonctionner, prioritairement proposés aux salariés de Doux.

Combat de coqs

Mieux encore, le groupe sarthois LDC, connu pour sa marque Poulets de Loué, a fini également par faire une offre, elle aussi partielle. LDC propose de reprendre 298 salariés sur 1.200 et promet 203 offres de «reclassements de proximité». Ce plan prévoit un investissement de 60 millions d'euros, auquel s'ajouterait la construction d'un nouveau site industriel d'abattage et de découpe de volailles à Châteaulin pour un investissement industriel de 55 millions d'euros.

Cette offre inespérée s'inscrit dans les «offres concertées» d'un consortium qui permettrait de conserver 920 emplois au total, ont annoncé jeudi la coopérative Terrena et le ministère de l'Agriculture. Ce consortium est composé des principaux acteurs français de la filière avicole, LDC et Terrena, qui avait repris Doux, ainsi que du premier client de Doux, le groupe saoudien Al-Munajem, et de la société Les Volailles de Plouray.

Sollicité par Bercy pour trouver une solution aux déboires de Doux, LDC voit dans cette potentielle reprise un moyen de consolider sa stratégie de reconquête des volumes de poulets importés. Notamment grâce à une offre locale. En organisant un combat de coqs entre l'Ukrainien et le Sarthois, le Ciri semble avoir évité une déroute annoncée de Doux, déjà sauvé in extremis en 2014.

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8 commentaires
  • Gabriel Caillaut 1

    le

    Il n'y a pas photo. Il y a une offre française qui en plus reprend plus de salariés alors on n'hésite pas et on fait un peu de patriotisme.

  • l'oeil13

    le

    920/1200, cela fait encore trop.

  • dijonnais

    le

    Avant de lui voler dans les plumes???

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