Joséphine Baker (1906-1975), une femme libre qui a marqué son époque

Cet article inaugure une série de portraits de femmes connues ou méconnues qui méritent qu’on s’attache à leur parcours. Vous pourrez les retrouver facilement sur le blog à travers ce tag : portrait de femme

Cette idée est née de la lecture du Culottées (1 et 2) de Pénélope Bagieu et l’article s’est nourri de différentes lectures.

 

 

 

 

 

De Joséphine Baker on connaît souvent seulement l’artiste noire américaine qui a émigré très jeune en France, où elle a mené une brillante carrière de danseuse.

Mais on connaît moins les autres aspects de cette femme libre qui a souffert de la ségrégation raciale envers les Noirs dans son pays : elle fut aussi chanteuse, actrice, résistante, femme de coeur qui adopta plusieurs enfants, et une grande amoureuse!

Elle est née en 1906 à Saint-Louis, dans le Missouri. Les émeutes raciales qui ont lieu en 1917 dans le Missouri frappent son esprit. A 19 ans seulement, elle quitte les USA pour la France en 1925. A Paris elle intègre un show avec des artistes noirs et se produit avec la “Revue Nègre” au théâtre des Champs-Elysées où le public découvre une nouvelle musique : le charleston. Elle rencontre de nombreux artistes cubistes et Calder s’intéressent à elle. Joséphine devient meneuse de revue aux Folies Bergères et crée la “danse sauvage”.

Giuseppe Abatino, dit “Pepito”, devient son imprésario et son époux en 1927.

Elle tourne au cinéma avec Jean Gabin et commence à chanter : “J’ai deux amours”. Elle se produit également dans “La Créole”, l’opérette d’Offenbach au théâtre Marigny en 1934. C’est une femme libre qui ne cache pas son amour pour les hommes comme pour les femmes. Son come-back new-yorkais aux Ziegfeld Follies se soldera par un échec.

Joséphine obtient la nationalité française et pendant le Seconde Guerre Mondiale, elle effectue des missions de renseignement pour le compte de la Résistance et rencontre le Général de Gaulle. A la Libération, elle reçoit différents honneurs militaires en remerciement des services rendus.

Elle épouse Jo Bouillon, chef d’orchestre ; c’est son 5e mariage. Une fausse couche l’empêche définitivement d’avoir des enfants et elle décide alors d’en adopter : sa tribu arc-en-ciel comme elle l’appelle comptera 12 enfants originaires de différents continents. Le respect du multiculturalisme est à l’oeuvre dans cette famille dans le superbe écrin procuré par le château des Milandes. C’est un joli pied de nez de Joséphine à son enfance malheureuse et aux maltraitances et discriminations qu’elle a subies.

Joséphine est aussi une femme engagée dans la lutte contre les discriminations raciales aux USA aux côtés de Martin Luther King par exemple.

Lorsqu’elle décède en 1975, elle est accompagnée par des milliers d’anonymes à la Madeleine, marque d’un attachement populaire à la figure de Joséphine et à ce qu’elle représente à travers sa vie. Un cratère de Vénus porte son nom : n’est pas Joséphine qui veut!

photo prise au Bal Blomet

Quelques suggestions pour découvrir Joséphine :

Ressources sur Joséphine Baker

 

 

Joséphine Baker / Catel et Bocquet

 

 

 

 

Un château sur la lune : le rêve brisé de Joséphine Baker / Jean-Claude Bouillon Baker

Laisser un commentaire