Bill Gates investit dans la vache de demain
Le milliardaire apporte des financements à la recherche sur les vaccins et la génétique pour améliorer la santé et la production des animaux, en particulier dans les pays en voie de développement.
Par Sophie Amsili
Des vaches qui vivent plus longtemps et qui produisent plus de lait. C'est l'objectif que poursuit la fondation Bill et Melina Gates à travers des investissements en Ecosse, rapporte la presse britannique.
Bill Gates a fait étape à Edimbourg cette semaine à son retour du Forum économique de Davos pour annoncer que sa fondation apportait 29 millions de livres (33 millions d'euros) à des travaux de recherche destinés à améliorer la santé des animaux d'élevage, en particulier dans les climats chauds des pays en développement.
L'objectif est « d'aider les animaux à survivre grâce aux vaccins et à la génétique et les aider à produire davantage », explique Bill Gates dans une vidéo publiée sur Twitter. Le milliardaire cite l'exemple d'élevage de poules en Ethiopie où la production a ainsi pu augmenter.
Bill Gates explains why #UKaid is partnering with @GatesFoundation to fund groundbreaking research to protect agriculture and farmers from around the world against devastating diseases #AidWorks pic.twitter.com/NIuI75cnkE
— DFID (@DFID_UK) January 26, 2018
Les fonds iront à un consortium basé à Edimbourg, Global Alliance for Livestock Veterinary Medicines (Galvmed), qui mène des recherches sur les vaccins et médicaments pour les rendre accessibles aux éleveurs de pays pauvres. Galvmed reçoit également des financements du gouvernement britannique, via son département pour le développement international (DFID).
Améliorer la génétique du troupeau
Bill Gates a également réaffirmé son soutien à un institut de recherche de l'Université d'Edimbourg, le Centre for Tropical Livestock Genetics and Health, qui mène des recherches sur la génétique des troupeaux.
Leur objectif n'est pas de créer une vache génétiquement modifiée, souligne le journal britannique « The Times », mais de fournir des outils de sélection plus précis, pour développer des troupeaux adaptés aux climats tropicaux.
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« Il y a ici [à Edimbourg] une excellente connaissance à la fois des maladies animales et de leurs traitements, mais aussi des progrès que peut faire la génétique pour, par exemple, obtenir le même type de lait ou la même production d'oeufs qu'en Grande-Bretagne », explique encore le fondateur de Microsoft à la BBC.
Une vache britannique produit en moyenne 30 litres de lait par jour, contre 2 litres pour une vache africaine, selon « The Times ».
Sophie Amsili