Prélèvement à la source : trois conseils pour s'y préparer
Un temps prévu pour le 1er janvier 2018, le dispositif a finalement été reporté d'un an.
Par Vincent Bouquet
A douze mois de la nouvelle échéance, le compte à rebours est lancé pour les entreprises. Trois conseils pour négocier au mieux ce délicat virage.
1. Ecouter l'administration fiscale
Dans les prochaines semaines, l'administration fiscale devrait adresser un « kit » aux entreprises pour les aider à y voir plus clair. « En plus de différents schémas de gestion, il devrait décrire les étapes à suivre au cours de l'année à venir afin de sécuriser le déploiement du dispositif, analyse Frédéric Thienpont, directeur associé chez GMBA Baker Tilly. Cette initiative est salutaire car, pour le moment, les entreprises ne sont que peu, voire pas, préparées à cette réforme. Or, l'amende minimale en cas de défaillance déclarative [passée de 500 à 250 euros, NDLR] est loin d'être négligeable. »
2. Rassurer les salariés
Face aux craintes potentielles de leurs salariés, les entreprises doivent communiquer le plus en amont possible. « Pour dépassionner le débat, on peut envisager que des intervenants externes viennent répondre aux questions et former les salariés sur deux ou trois heures, conseille Frédéric Thienpont. Dans tous les cas, l'entreprise doit tenir un discours distancé et renvoyer vers l'administration fiscale pour toute question concernant les taux. » Les contribuables devraient connaître le taux qui leur sera appliqué entre le printemps et l'été 2018, en fonction de leur mode de déclaration de revenus.
3. Réaliser des simulations
Après les nécessaires ajustements du logiciel de paie et la formation des équipes compétentes, les entreprises ont tout intérêt, une fois les taux applicables connus, à réaliser des simulations pour évaluer la robustesse de leur système et acclimater leurs salariés. « Auparavant, il semblerait opportun de les informer de la possibilité de demander l'application d'un taux neutre ou d'un taux personnalisé, afin de se prémunir de toute récrimination ultérieure », conclut l'expert.
Vincent Bouquet