Entre innocence et inconscience l’humanité dans son égocentrisme déchaine les éléments sans être sûre qu’elle survivra aux effets secondaires ainsi crées. Pour alimenter les serveurs hébergeant nos données et pour préserver le témoignage parfois futile de nos existences terrestres, nous exploitons une source d’énergie d’une puissance quasi-cosmique, digne d’une supernova.
A ce titre, Soleil Noir s’impose comme un paradoxe esthétique et philosophique. Le spectateur se trouve face à un évènement inconcevable, réduit à la taille d’un point noir irradiant une lumière rouge incandescente. Soleil Noir est une interprétation plastique d’une manifestation physique d’une puissance phénoménale : la création d’une « mini supernova » au bord de la rupture, l’évocation d’une succession d'explosions solaires, et la métaphore des trilliards de voltes nécessaires pour maintenir en ligne nos mémoires égocentriques d’homo sapiens sapiens connecticus.
Soleil Noir exprime toute la puissance de l’art, celui qui peut en un instant nous faire comprendre l’incompréhensible. C’est également un commentaire sur le temps, sur la fragilité du vivant face aux forces incontrôlables de la physique et sur la vanité humaine.
Maxence Grugier et Barthélemy Antoine-Lœff
Infos: ibal.tv/soleil-noir