Manifestation

Pour Mélenchon, «la bataille n'est pas finie, elle commence»

par Rachid Laïreche
publié le 23 septembre 2017 à 18h13
(mis à jour le 23 septembre 2017 à 19h03)

Sur la route, entre la Bastille et la République, le sentiment de replonger dans la présidentielle. Du monde, des drapeaux et des «Résistance !» dans de nombreuses bouches. A un détail près, le cortège de tête. Près de Jean-Luc Mélenchon, différentes familles de la gauche et d'ailleurs : Pierre Laurent, Benoît Hamon, Olivier Besancenot et Philippe Poutou ont répondu à l'invitation. On imagine cette bande sous la même étiquette en avril…

Samedi, sous le soleil, l’objectif est différent. La foule a répondu à l’appel de la France insoumise. Elle s’oppose au pouvoir. Dans les différentes pancartes, Macron est visé. Souvent avec ironie. Les fainéants se rebiffent et ça fait du bruit sur le macadam parisien. Les organisateurs craignaient que quelques casseurs s’invitent et saccagent. Sur la place de la République, il y a eu une petite alerte avant que les drapeaux se remettent à flotter.

«C’est la rue qui a abattu les rois»

La France insoumise est ponctuelle. Charlotte Girard, une des figures du mouvement, annonce, quelques secondes avant 17 heures, un chiffre important : 150 000 âmes sur la Place de la République selon l'organisation. Dans la foulée, Jean-Luc Mélenchon tombe du ciel. Sur scène, il annonce la couleur :«Personne n'avait parlé au peuple de cette façon». Une référence à Emmanuel Macron et les «fainéants», les «névrosés». Le député des Bouches-du-Rhône poursuit : «C'est la rue qui a abattu les rois, combattu les nazis et fait reculer plusieurs gouvernements.»

La foule répond, réagit après chaque mot, chaque phrase de Jean-Luc Mélenchon. Un meeting en plein air. Une belle ambiance. Soudain, le tribun fait une annonce. Il est prêt, lui et sa bande d’insoumis, à se ranger derrière les syndicats «car la bataille n’est pas finie, elle commence». Quand ? Lorsque les ordonnances seront de retour au Palais Bourbon. La date devrait être communiquée dans les prochains jours par le gouvernement. Comment ? Une manifestation avec tous les opposants sur les Champs-Elysées. La France Insoumise a déjà trouvé le slogan : «Un million sur les Champs-Elysées.

Casserolades en vue

En attendant la réponse des syndicats, des autres forces politiques et le retour des ordonnances devant les députés, Jean-Luc Mélenchon a programmé une autre action au petit nom charmant, «des casserolades». Il invite tous les insoumis, samedi prochain, à sortir avec des casseroles dans la rue pour faire le plus de bruit possible. Chacun a la liberté de choisir son endroit. La foule avait l'air contente. On surveillera ces fameuses «casserolades», dont la porte-parole insoumise Raquel Garrido a donné sur Twitter un aperçu via une vidéo à ne pas regarder à trop fort volume.

Jean-Luc Mélenchon a tenu à faire passer un message à la jeunesse. «Mettez-vous en mouvement, mettez-vous en mouvement, mettez-vous en mouvement », a-t-il répété à plusieurs reprises. Il espère que les étudiants rejoignent les cortèges à grande vitesse pour faire trembler le pouvoir car, selon lui, «au bout du combat, il y a les élections». L’impression, une nouvelle fois de replonger dans la présidentielle. Après le discours et la Marseillaise, les députés de la France Insoumise sont montés sur scène pour lâcher quelques pas de danse avec le fameux On lâche rien en bande-son.
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