Une semaine après le meurtre d'Alfred Gadenne, le bourgmestre de Rebecq témoigne : "j'ai reçu des photos et des lettres d’injures !"
Le député et sa famille ont déjà été pris à partie par des citoyens mécontents.
- Publié le 20-09-2017 à 09h24
- Mis à jour le 20-09-2017 à 09h26
Le député et sa famille ont déjà été pris à partie par des citoyens mécontents. Le meurtre du bourgmestre de Mouscron Alfred Gadenne il y a quelques jours a choqué tout le royaume. Pour rappel, le maïeur de la cité des Hurlus a été égorgé alors qu’il s’occupait de la fermeture du cimetière, comme il le faisait depuis des années.
L’auteur des faits, un jeune homme de 18 ans, aurait voulu venger son père qui, à la suite d’un licenciement de son poste à la commune, avait mis fin à ses jours par pendaison.
Un fait effroyable qui met en avant la difficulté d’être un personnage public à l’heure actuelle. Si heureusement il n’a pas été victime d’une tentative de meurtre, le député-bourgmestre de Rebecq, Dimitri Legasse (PS), se souvient aussi d’avoir vécu quelques mésaventures à cause de son statut. "La place de Quenast étant en travaux, il y a fort logiquement eu des problèmes d’accessibilité, explique-t-il. Une épicerie a été impactée et alors que son bail arrivait à terme et que le mari de la dame avait subi une énième opération, ils ont décidé d’arrêter leur commerce."
Sauf que certains ne l’ont visiblement pas compris de cette manière. "Des clients ont dit que c’était de la faute de la commune. J’ai eu droit à de nombreux messages scandaleux et lors du carnaval l’année dernière, une personne m’a lancé un objet au visage !"
Rapidement, le lanceur a été identifié et le lien avec la fermeture de l’épicerie a été fait. "J’ai pris sur moi, j’ai discuté avec eux et il s’est avéré que c’était bien un client qui n’avait rien compris."
Mais ce n’est pas tout. S’il a été visé personnellement, certains s’en sont même pris à sa famille et plus particulièrement à son fils, Celio. "Au départ, avec ma femme, on avait peur qu’il y ait une réaction par rapport au magasin de vêtements, explique le député-bourgmestre. Mais finalement, c’est avec le président du Parti socialiste que des rapprochements ont été faits."
Elio, Celio... Certains ont dépassé les limites. "On a eu droit à des photos montages de mon fils avec un nœud papillon sans parler des lettres d’injures et toutes sortes de commentaires désobligeants", conclut Dimitri Legasse qui ne comprend pas ce genre de réaction.