L'épandage par drone testé dans le Gers

  • Un drone rempli de semences survole les champs./ DR Reflet du Monde
    Un drone rempli de semences survole les champs./ DR Reflet du Monde
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Lucas Serdic

Les nouvelles technologies se mettent au service de l'agriculture. Fin août, un test d'épandage de couvert végétal par drone a été testé sur un champ de maïs.

Dans le but de préserver les champs entre les récoltes, une technique consiste à y faire pousser de l'herbe. Cela permet, entre autres, de limiter la perte de l'azote, de dynamiser l'activité biologique et de protéger l'érosion du sol durant l'hiver.

Problème : dans le cas du maïs notamment, les récoltes se font en octobre, une période au climat peu propice à la pousse. Ça ne date pas d'hier, et les ingénieurs agronomes ont pensé résoudre le problème en anticipant la semence de quelques semaines, avant la récolte, pour laisser le temps aux germes de sortir de terre, profitant des derniers rayons de soleil de l'été et de l'arrosage du maïs, sans pour autant concurrencer son épanouissement.

Pour semer avant récolte, les agriculteurs se servent d'enjambeurs ou d'hélicoptères, mais les premiers ont le défaut d'abîmer les sols, les seconds de ne pas répartir les semences de façon homogène dans les champs. La solution pourrait alors venir des drones. C'est pour répondre à ces questions qu'ont été réalisés des tests sur un champ de maïs de la commune de L'Isle-de-Noé, dans le Gers, à la fin du mois d'août.

Résultats définitifs attendus en mars

Il faudra encore du temps avant de savoir si l'essai a été transformé, mais une grosse dizaine de jours plus tard, les premières constatations sont prometteuses. «Le couvert a germé de façon homogène, se réjouit Stéphane Ballas, chargé de projet à Ovalie Innovation, filiale des deux groupes coopératifs agricoles Vivadour et Maïsadour. Il va falloir attendre de voir comment résiste l'herbe au moment de la récolte, puis durant l'hiver. Les conclusions se feront en mars quand le cycle du maïs reprendra.»

En attendant, l'heure est à la satisfaction du côté de Reflet du Monde, l'entreprise basée à Mérignac et spécialisée dans les drones, qui a collaboré au projet : «On avait anticipé, mais les choses se sont faites rapidement, en moins de trois mois, parce qu'il fallait être prêt pour la fin du mois d'août, raconte Patrice Rosier, cofondateur et cogérant de la PME. Il fallait qu'on soit précis pour que la répartition des graines se fasse bien, avec des contraintes de masse embarquée. On est satisfait du résultat.»


Écolo et pratique

Les semences sont larguées à 15 mètres du sol sur un diamètre de 12 mètres. Le drone pèse 12 kg, avec une charge de 4 kg de semences embarquées, pour laquelle la recharge se fait «en moins d'une minute». Plusieurs centaines d'hectares de champ peuvent être couverts par jour par un seul drone, électrique, donc moins polluant qu'un engin agricole ou un hélicoptère. Son utilisation ne mobilise qu'une seule personne le temps d'une journée de travail normale (2x4 heures).

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Les commentaires (1)
leila31 Il y a 6 années Le 12/09/2017 à 10:12

Il ne manquait plus que ça !