Il est souvent tentant de plonger dans l’action immédiatement, à peine l’équipe constituée. Mais cela comporte de gros risques quant à la cohésion de l’équipecohésion qui va se révéler indispensable dès la première difficulté – et un projet est plutôt fait de difficultés et de problèmes à résoudre et ne ressemble pas à un long fleuve tranquille ! Dans une nouvelle équipe, le premier besoin du groupe est celui de l’inclusion, qui concerne la place de chacun au sein de ce groupe. Prévoyez donc un peu de temps en amont avec l’équipe, vos premières réunions par exemple, afin d’en consolider les bases.

Lorsqu’on intègre une équipe de travail, on se pose plus ou moins implicitement des questions telles que : « Quelle est ma place et quelle est la place des autres ? Suis-je intégré ou suis-je exclu ? Comment le leader interagit avec moi ?» On se trouve plutôt en position d’attente, ce qui peut se révéler inconfortable et peut générer des comportements tels que : être volubile pour cacher son anxiété, rester sur ses gardes « en attendant de voir… »

L’animateur du groupe facilitera cette première étape de construction en permettant d’établir entre les participants le contact souhaité et de créer ainsi un sentiment d’appartenance.
 Lors de la première rencontre, le leader veillera ainsi à ce que la parole soit distribuée équitablement entre les différentes personnes, afin qu’elles se présentent et explicitent leur contribution individuelle. Cette régulation permettra aussi d’instituer les premières notions indispensables de respect mutuel: écoute, accueil de l’autre, canalisation des « monopolisateurs de parole »…

Pour favoriser l’inclusion, le leader de groupe peut demander à chacun de répondre à ces questions :

  • Quels sont mon rôle et ma contribution ?
  • Quel est l’objectif de ce projet ? Quel résultat cherchons-nous à atteindre ?

Il est en effet indispensable de clarifier :

  • L’interprétation de chacun du rôle qu’on lui a donné.
  • La compréhension du rôle des autres contributeurs, ainsi que la place de chacun dans la chaîne de contribution. Le « qui fait quoi, qui est responsable de quoi » fait déjà partie des règles du jeu d’équipe.
  • Y a-t-il une représentation partagée du pourquoi on est là ? Si ce n’est pas le cas : nécessité d’en parler.
    C’est en effet la particularité d’un groupe de devoir adhérer aux mêmes objectifs pour pouvoir se mettre en mouvement.
  • Tous les membres du groupe doivent bien comprendre l’objectif qu’ils ont à atteindre ensemble : c’est la vision partagée, la capacité de compréhension commune du « pourquoi on est là. »
  • La vision doit être claire et suffisante pour motiver les personnes à l’action.

Cette compréhension collective pour se mettre en place, nécessite au préalable un vrai partage des connaissances, apports de chacun, représentations des uns et des autres… Elle permettra de comprendre le projet comme un tout, comment les différentes parties fonctionnent ensemble, et où les personnes se trouvent dans la structure du projet.

Avec cette perspective, l’équipier identifiera de manière plus intégrée les problèmes et leurs solutions. Cette compréhension va l’encourager à développer et utiliser volontairement ses capacités, son savoir, ses talents, son intuition pour le succès du projet.

Par exemple, le personnel technique est souvent motivé par le désir de voir son travail contribuer à l’excellence du produit final. Cette phase de team building va permettre aux personnes de s’estimer et de reconnaître la légitimité de chacun à intégrer l’équipe.